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Catégorie : Brèves
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L'escroc a été placé en garde à vue au commissariat central de Diego Suarez
L'escroc a été placé en garde à vue au commissariat central de Diego Suarez

Un trentenaire a été placé en garde à vue à la mi-août au commissariat central de police d’Antsiranana. Une femme qui l’a emmené au commissariat l’a reconnu comme étant l’escroc qui lui a soutiré un million d’Ariary au mois de mars

C’est en allant faire ses courses que la victime a vu l’individu au bazary. C’est en voyant ses dents de devant complétement jaunies, qu’elle a pu s’assurer qu’il s’agissait bien de la personne qui l’a embobiné il y a quelques mois. 

L’arnaque dont cette femme a été victime remonte au mois de mars. Elle a rencontré l’escroc Zafimahay Venor à Ambanja le 28 mars. Il lui raconte qu’il aura bientôt en sa possession 80 millions de francs malagasy (16 millioy)ns d'Ariar, mais qu’il a besoin de son aide pour garder la valise qui contient cette grosse somme. Pour gagner la confiance de sa victime, il lui offre 100 000 Ariary. C’est d’ailleurs sa manière habituelle de procéder pour dissiper les doutes. Arrivé à Antsiranana, l’escroc contacte la dame et lui donne rendez-vous dans un bar. Il y envoie un jeune homme qu’il appelle « Ricky ». La femme emmène Ricky à son domicile qui une fois là-bas lui montre le contenu de la valise ou du moins les billets qu’il a éparpillé à la surface, car un peu plus bas il n’y a que de l’éponge. Il empêche donc la victime de voir de plus près et referme tout de suite la valise « il faut faire attention à ce que d’autres n’en voient pas le contenu » disait-il. Il reçoit un coup de téléphone et prend précipitamment congé de sa victime car « une mine d’or du patron s’est effondré et des ouvriers sont gravement blessés et doivent être évacués à Ambilobe ». Il profite de l’absence de la dame pour récupérer les 700 000 Ariary qu’il avait mis au dessus de l’éponge et pour cadenasser la valise. C’est donc à Ambilobe d’après ce qu’il dit à sa victime qu’il appelle pour dire qu’une personne grièvement blessée doit être évacuée dans la Capitale et qu’il faut que la dame lui envoie 1 million d’Ariary. Il souligne que l’argent que contient la valise ne doit en aucune manière être touché pour le moment. La femme a donc emprunté de l’argent auprès de sa sœur et l’a envoyé. C’est lorsque qu’il redemande un million quatre cent mille Ariary sous prétexte que le blessé est décédé que le mari de la victime a commencé à avoir des soupçons. Lui et son épouse ouvrent la valise et constatent qu’il n’y a que de l’éponge. La femme informe la police de l’escroquerie dont elle a été victime. 
C’est le 9 août que la dame reconnaît l’escroc au bazary près des vendeurs de bijoux. Elle n’a pas hésité à s’en approcher, à héler un taxi et à l’emmener au commissariat. Le présumé escroc n’a pas résisté par peur certainement d’une justice populaire. Au poste de police, il n’a pas nié les faits qui lui ont été reprochés. Une autre femme a d’ailleurs été victime. Les faits remontent au 24 mars, il a réussi à lui prendre 72 grammes de bijoux en or après l’avoir embobiné avec de nombreux arguments et gagné sa confiance en lui donnant de l’argent et payé ses déplacements. Il a encore failli réussir à tromper une autre femme qui s’apprêtait déjà à envoyer deux millions d’Ariary. L’individu ne s’en prend en général qu’aux femmes, ce qui lui éviterait peut être des embarras au cas où sa cible ne le croirait pas et tenterait de le retenir par la force. L’enquête a révélé que l’individu a été déjà condamné au moins deux fois pour des faits similaires à Antalaha et que lui et ses acolytes agissent dans de nombreuses villes du nord de Madagascar.

■ V.M