L’accident a fait quatre décès dont trois sont morts sur place, le corps de la quatrième victime a été emmené à la morgue du CHRR d’Antsiranana, elle était sage-femme à Ambolobozo et âgée de 28 ans. Douze blessés ont été emmenés à l’hôpital manara-penitra, dont quatre cas graves. Néanmoins, d’après des membres du personnel de l’hôpital, leurs vies ne seraient plus en danger.
L’accident s’est produit le 18 décembre vers 4h30 mn du matin au PK34 à Ankitsakalalanaomby « Mer rouge », Andriafiabe.
Le taxi-brousse allait relier Ambolobozo à Antsiranana. La gendarmerie avance qu’une rupture de frein est à l’origine du drame. Le véhicule, un camion « Kosovo » utilisé dans le transport en commun était aussi en surcharge. Un des passagers affirme que quelques minutes avant que l’accident ne se produise, le frein fonctionnait encore, c’est en descendant une pente qu’il a vu le chauffeur paniquer, puis tournant très vite le volant, il n’a pas réussi à maîtriser le véhicule qui s’est renversé. Les passagers ont été écrasés par les marchandises transportées à l’intérieur du camion et sur le porte-bagage. Les blessures et les décès sont donc causés par les chutes de sacs de riz et de noix de coco. Des véhicules qui passaient sur le lieu de l’accident ont rejoint l’hôpital de référence régional avec les blessés. Le chauffeur du « Kosovo » a quant à lui pris la fuite, mais a rejoint la compagnie de la gendarmerie nationale à Antsiranana. Les propriétaires du véhicule ont pris en charge les frais d’hospitalisation des victimes.
Un camion adapté, communément appelé par les habitants du nord « Kosovo », peut transporter au maximum 28 personnes. Les marchandises transportées à l’intérieur ne doivent pas en principe dépasser en hauteur les banquettes. Des passagers ont affirmé que le véhicule était en surcharge.Les voyageurs ont l’habitude de s’arranger entre eux pour que tout le monde puisse arriver à destination, ce qui arrange aussi les chauffeurs puisqu’ils peuvent gagner plus. Néanmoins ces personnes qui ont hâte de rentrer chez elles ou rejoindre la ville n’ont pas conscience du danger que le surcharge représente, d’autant plus que nombreux sont les taxi-brousses et les bus qui transportent des marchandises et des passagers largement plus qu’il n’est autorisé. Ces véhicules passent des barrages de contrôle, mais il n’y a pas de mesures prises pour endiguer ces pratiques.
■V.M