Transporteurs, chauffeurs et voyageurs se plaignent de la corruption sur les routes dont les forces de l’ordre sont les principaux bénéficiaires. 500 à 2 000 ariary que le conducteur dépose dans le porte-papier du véhicule ou à l’intérieur de journaux. Des faits de corruption qui renforcent encore plus l’insécurité qui prévaut déjà sur les routes.
Ces cas de corruption sur la police routière… on en parle beaucoup, mais quant aux plaintes ou doléances s’y rapportant, elles ne sont pas si nombreuses si l’on en croit les déclarations du commandant de la Circonscription Interrégionale de la Gendarmerie Nationale d’Antsiranana. Il avance même qu’une lettre s’y rapportant a été adressée par les parlementaires des régions SAVA et DIANA à la CIRGN, mais lorsque les autorités de la gendarmerie ont cherché à analyser de plus près la situation, deux des parlementaires signataires étant absents, les trois autres ont évoqué d’autres motifs à leur lettre.
En ce qui concerne donc les actions des gendarmes chargés de la police routière, les plaintes ne sont pas formalisées et ne peuvent faire l’objet de suite ou d’enregistrement. Au niveau de la CIRGN d’Antsiranana et en matière de corruption, des mesures s’appliquent aux gendarmes auteurs de telles infractions : des sanctions administratives et/ou des sanctions pénales. Les sanctions disciplinaires sont prises à la suite d’un conseil d’enquête. En 2013, un cas de corruption a été jugé au tribunal d’Antsiranana, le gendarme a pu réintégrer sa fonction. Le Commandant de la CIRGN a souligné que la majorité des plaintes ne sont que des actes diffamatoires à l’encontre des éléments de la gendarmerie et non des cas de corruption. Il souligne que ce n’est pas seulement les éléments de la gendarmerie qui font l’enquête, l’affaire passe devant le comité consultatif des investigations. Au niveau du BIANCO, deux situations sont les plus concernées par les doléances déposées contre les actes des gendarmes : les procédures aux fins d’arrangement et des procès-verbaux non transmis au parquet. Autant le numéro un de la gendarmerie à Antsiranana que le directeur par intérim du BIANCO soutiennent qu’il est important de formaliser les plaintes et doléances.
■V.M