Le Commissaire divisionnaire François, directeur provincial de la Police Nationale a appelé les victimes et parents de victimes de gang à collaborer avec les forces de l’ordre et la Justice en portant plainte contre les auteurs de délits et de crimes.
Une seule victime sur les six ayant reçu des coups de couteau au CEG PK3 le 7 mars s’est adressée aux forces de l’ordre.
Les autres ont soigné leurs enfants blessés et sont partis sans donner de suite. Le commissaire divisionnaire ajoute que même l’enseignant qui a assisté à l’attaque ne veut intervenir. Les causes de tels désistements ne sont pas inconnues : les victimes ne veulent pas faire des va-et-vient pour le respect des procédures, ont peur des confrontations avec les délinquants, ont peur de se retrouver mêlées à l’affaire ou estiment que ces derniers seront de toute façon relâchés. Le directeur provincial de la police à Antsiranana a lancé cet appel à la responsabilisation de chacun face aux phénomènes grandissants de « foroches » dans la ville de Diego à la suite de l’arrestation de dix jeunes hommes mêlés à des attaques perpétrées en bande. L’arrestation a été effectuée durant le week-end du 29 mars. Parmi ces dix personnes, quatre mineurs dont les plus jeunes ont quatorze ans et le plus âgé 23 ans. D’après la police, ces jeunes seraient responsables des diverses attaques à Morafeno, au stade Mitabe et au CEG PK3. Un adolescent qui a déjà été incarcéré à la suite d’une tentative d’attaque à la montagne des Français en 2012 se retrouve parmi les présumés. « Borobe » et « Masataoko », présumés être les principaux instigateurs des coups du 6 et 7 mars au CEG PK3 figurent parmi les arrêtés. Les faits reprochés à ces jeunes sont nombreux et se rapportent à des actes de violence.
■ V.M