À quelques jours d’intervalle, dans la région SAVA, trois cas de viols ont été enregistrés par le réseau pour la protection de l’enfance. Des faits alarmants, surtout qu’ils concernent des personnalités connues et respectées.
Le 29 juin le maire de la Commune Rurale d’Antsambaharo est présumé avoir tenté de violer une jeune fille en classe de troisième. La jeune fille venait de quitter Antsambaharo pour se rendre à Antsahorana à pied. Le chemin était vraiment calme. Le maire a été au même endroit que la jeune fille. Il l’appelait et par respect, elle s’était approchée sans savoir ce qu’il voulait vraiment.
Mais soudain il l’attrape et l’emmène de force dans les broussailles. La jeune fille ne s’est pas laissé faire et s’est débattue. Le violeur avait tenté de lui fermer la bouche avec sa main, la jeune fille l’a mordu. Sous l’effet de la surprise, l’individu a lâché prise, la jeune fille a réussi à s’enfuir. Elle était nue.
Fort heureusement, il y avait des gens pas très loin du lieu de la tentative de viol. Ceux-ci sont venus à son secours et se sont mis par la suite à la recherche du maire, présumé violeur. Celui-ci avait déjà pris la fuite. Le lendemain, le maire a envoyé son adjoint négocier. Pour que l’affaire ne soit pas trainée en justice, il a offert 20 000 Ariary à la famille, ce que celle-ci a refusé. Jusqu’à ce jour, tout le monde attend la suite de l’histoire.
Un autre cas s’est produit à Soavinandriana, Sambava dans la nuit du 6 juillet lors d’un bal. L’enfant de 11 ans, victime du viol est la fille d’une vendeuse qui travaillait pendant ce bal. L’homme, présumé violeur a convaincu l’oncle de la fille à l’accompagner au bal et à emmener sa nièce. L’oncle s’est donc rendu au bal avec l’enfant et celui qui va commettre l’irréparable. Le jeune homme l’a violée alors qu’elle allait aux toilettes. La fille criait et appelait au secours, mais personne ne l’entendait à cause des bruits du bal. C’est dans la matinée que le fokonolona a été alerté . Le présumé violeur a été arrêté, l’état de santé de l’enfant n’est pas encore rétabli.
A Antsirabe nord, c’est un enseignant qui a profité de son élève. La jeune fille en classe de troisième suivait des cours du soir, gratuitement. Le professeur a abusé sexuellement de son élève pendant ces cours du soir. Les parents n’ont rien su jusqu’au moment où leur fille souffre de douleurs dans le ventre. Plus tard, ils ont découvert qu’elle s’est fait avorter sur ordre ou demande du violeur et que c’est le professeur-violeur qui l’a mise enceinte. C’est un infirmier qui aurait effectué l’avortement. Le 5 juillet, la jeune fille a été emmenée d’urgence à l’hôpital de Besopaka, Sambava. Le médecin qui l’a soigné a constaté une perforation de l’utérus suite à l’avortement. Le violeur aurait avoué son crime et a pris en charge les dépenses pour les soins de sa victime.
Le viol est un devenu un fléau dans la région SAVA. Le mois de l’enfance destiné à rappeler tout un chacun sur les droits des enfants vient pourtant de s’achever.
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