Même consenti, l’avortement reste un crime à Madagascar comme vient de le rappeler la plainte déposée par une mère de famille contre un infirmier de Sambava
Une adolescente de 16 ans est tombée enceinte. Sa mère l’a su vers la fin de l’année scolaire 2013-2014. Malgré sa surprise et sa déception, elle a rassuré sa fille et lui a même annoncé qu’elle serait prête à élever l’enfant. Les examens médicaux ont confirmé l’état de l’adolescente or le 21 août, la mère s’inquiète plus sérieusement.
Sa fille a une forte fièvre et perd du sang. Face à la panique de cette mère de famille, la jeune fille avoue qu’elle s’est fait avorter à quatre mois de grossesse. Elle a dénoncé l’infirmier qui a fait « l’opération ». Après les soins d’urgence, la femme a porté plainte contre l’infirmier qui d’après nos sources est déjà bien connu pour cette pratique. Elle a également déposé une plainte contre le mineur qui a mis sa fille enceinte.
A Madagascar l’avortement est un crime, des peines administratives et pénales sont prévues par le code pénal. Ces sanctions concernent les personnes (guérisseurs traditionnels et personnel médical) qui ont indiqué ou ont contribué à la réalisation de l’acte. Les complices et la femme qui a consenti à subir l’avortement ou la femme qui l’a voulu et qui s’est procuré les moyens de le réaliser encourent également des peines.
■ V.M