La société SPPM, Société des Produits à Parfums de Madagascar, a eu gain de cause auprès du tribunal de Nosy Be. La société se réappropriera le terrain, l’expulsion de près de 3 000 habitants qui y sont installés serait inévitable
Seulement, l’affaire est loin d’être simple car à en croire les déclarations à la presse et celles publiées sur les réseaux sociaux, ces habitants refuseraient l’expulsion et la démolition de leurs biens. Ces biens sont entre autres des hôtels, des restaurants, une église, un mosquée, des habitations…
Leur contestation se base sur le fait qu’aucune réclamation n’a été effectuée par le la société SPPM lors de l’installation des habitants sur les 8 ha de terrain et ce jusqu’au commencement de la construction en dur en 2005.
A l’agence presse de l’Océan Indien, Rias Barday, gérant de la SPPM soutient qu’en 1986, sa société a accepté d’octroyer 15 ha de terrain sur la demande des dirigeants de l’époque « un geste à l’attention de la population pour les besoins en logement ». Or selon toujours Rias Barday, les 15 ha ont été accaparés par des notables de Nosy Be. La population à laquelle le terrain était destiné s’est alors installée à proximité, en dehors de la superficie offerte. « Les procédures judiciaires ont commencé alors qu’il n’y avait qu’une dizaine d’occupants » dit-il. En 2006, Rias Barday était expulsé du territoire malgache, il soutient que la population était manipulée et était appelée par « de mauvais notables » à occuper le terrain. « Aujourd’hui le site est densément occupé mais les procédures n’ont jamais cessé et les derniers jugements me donnent raison » explique-t-il.
Ces habitants d’Ambonara représentent 3% de la population de Nosy Be. Ils appellent le pouvoir central à se pencher sur cette affaire.
■ V.M