Kaventy Marie Marizany, 43 ans est condamnée à six mois de prison ferme pour escroquerie. Lors d’une visite médicale de routine, elle réussit à s’échapper. Les forces de l’ordre avancent qu’elle poursuit ses activités en ville ainsi que dans les campagnes d’Antsiranana et appellent à la vigilance de la population
L’escroc se fait passer pour une masseuse. Elle prend pour cibles les femmes âgées qui ont un problème de tension artérielle. Les enquêteurs ne savent pas comment elle obtient les informations, mais elles frappent à la porte des victimes et se vante de pouvoir les guérir par le massage avec des méthodes particulières. Kaventy Marizany met en confiance sa cible, la rassure et explique que pour guérir complètement, il faut que le massage se fasse avec de l’eau mélangée avec de l’or. Si la patiente n’a pas d’or chez elle, l’escroc lui dit d’aller en emprunter chez les voisins. Une fois l’or déposé dans l’assiette avec de l’eau, l’escroc demande à la femme de s’allonger, elle poursuit le massage. Kaventy Marizany prétend ensuite avoir quelque chose à faire dehors et demande à « sa patiente » de rester allongée. Or elle en profite pour ramasser l’or et partir. La victime ne se rend compte de l’arnaque qu’après quelques minutes d’absence de sa masseuse. C’est au début du mois de janvier qu’une de ses victimes la reconnait, l’escroc se fait arrêter et placer en garde à vue. Le déferrement a été effectué le 3 janvier 2015. Les plaintes, la gendarmerie en a reçu cinq avant le transfert du dossier au tribunal. « Même après le déferrement, les victimes continuaient à venir pour déposer leurs plaintes » dit le Lieutenant Masivelo, officier adjoint de la section des recherches criminelles. Les acquéreurs de l’or volé ont également été arrêtés et bénéficient de liberté provisoire. Kaventy Marie Marizany était incarcérée à la maison centrale d’Antsiranana avant de prendre la fuite à partir de l’hôpital où elle était en visite médicale selon la procédure d’incarcération. En absence de l’accusée, une autre audience s’est tenue dans la matinée du 27 janvier 2015 au tribunal correctionnel d’Antsiranana qui la condamne à deux ans d’emprisonnement ferme.
■ V.M