Au delà les sensibilisations par l’intermédiaire des mass-médias, 5 545 individus ont été touchés par l’association Femme et Développement lors de séance d’information sur l’égalité de genre
Les membres de l’association, durant l’année 2014 donnaient des formations, effectuaient des porte-à-porte, des sensibilisations de masse, des sensibilisations destinées aux enfants et des conférences-débat. Ces actions de l’association Femmes et Développement ont été financées par l’ambassade de Suisse à hauteur de 13 327 200 ariary. Le projet intitulé « promouvoir les droits de la femme dans l’application du genre» a été mis en œuvre du 28 février 2014 à la même date pour 2015. Les actions étaient menées auprès de douze quartiers de la Commune urbaine d’Antsiranana dont Ambohimitsinjo, Anamakia, Cap Diego, Morafeno, Mangarivotra… Au cours des porte-à-porte, les discussions portaient sur les droits dans le mariage, la violence basée sur le genre, l’égalité des droits dans le travail, les droits fonciers, les droits à la santé. Les trois conférences-débat organisées avaient pour thème : l’égalité du genre est un progrès pour tous, légalité de genre et culture de la Région Nord, l’égalité de genre pour le développement dans le mariage, l’éducation et le milieu de travail. En début du mois de février, Zananesy Razafindrazily présidente de l’association et son équipe ont présenté le bilan de ces 12 mois de travail à la Région, par l’intermédiaire du directeur de l’administration générale du territoire, aux représentants d’ONG et associations œuvrant dans le développement social et quelques chefs fokontany. Imbe Venance, président de l’organisation de la société civile Mandresy a posé la question quant à l’efficacité des actions, si les personnes sensibilisées sont convaincues pour l’application de l’égalité de genre. L’AFED a fait la constatation que la discrimination entre fille et garçon est encore bien encrée au sein de la société antsiranaise. Néanmoins, les actions de sensibilisation auprès des enfants apportent leurs fruits. Un club miralenta regroupant les écoles a été mis en place pour suivre cette évolution. « Nous discutons avec les gens et ils sont étonnés lorsque nous leur parlons d’égalité de droits et de genre. L’intérêt qu’ils manifestent à la discussion est un bon signe » raconte une membre de l’AFED. Zananesy Razafindrazily avance « Femme et Développement est une fédération d’associations, le financement de l’ambassade de Suisse prend fin, mais nos activités se poursuivent à Antsiranana et dans les districts où nous sommes installées. Nous renforçons nos activités dans les communes rurales d’Antsiranana II cette année ». Il s’avère en effet que ce sont dans ces régions que l’égalité de genre est plus rude à faire admettre.
■ V.M