Après quelques mois de silence, les forces de l’ordre sont de nouveau alertées sur les actions de bandes de délinquants, les « foroches »
Le commandant du groupement de la gendarmerie nationale DIANA déclare la reprise de l’ « opération foroches » et l’engagement de la responsabilité civile des parents de ces jeunes délinquants. Deux adultes, parents de jeunes appréhendés le 23 février 2015 à Bazarikely sont placés en garde à vue.
Dans la matinée du 19 février, dix individus ont semé le trouble en jetant des pierres sur des élèves du lycée mixte et en tenant d’entrer dans l’enceinte de l’établissement. Les lycéens s’organisaient pour les repousser lorsqu’un gendarme en patrouille est intervenu. Il a réussi à arrêter un des délinquants, les lycéens ont demandé à ce que celui-ci soit emmené dans la cour du lycée. Ce que le gendarme a refusé, mais jusqu’à ce qu’il arrive à le dégager, le jeune a reçu des coups à la têtes de la part des lycéens. Après les soins et quatre points de suture, l’enquête a commencé pour retrouver les complices. Lundi 23 février, les gendarmes ont arrêté cinq jeunes au bazary dont deux parents. Ils sont placés en garde à vue au peloton de surveillance Tranobozaka. Le Lieutenant-colonel Razafialison Cyr, commandant du groupement DIANA explique deux cas dans lesquels les parents peuvent être impliqués « soit ils sont complices de leurs enfants dans la réalisation de l’acte soit il y abandon sachant que les parents ont un devoir d’assistance et une obligation pécuniaire vis-à-vis de leurs enfants ». N’accomplissant pas leurs devoirs, les parents incitent les enfants à subvenir seuls à leurs besoins (peu importe comment). Les jeunes arrêtés sont des adolescents, le plus âgé a 21 ans. « Il faut que les parents s’impliquent dans la sécurisation de cette ville. Jamais ils ne dénoncent les actes que leurs enfants perpètrent… c’est l’inconscience et l’irresponsabilité des parents qui font dévier ces jeunes » soutient Razafialison Cyr.
Reprise de l’opération foroches
Pendant six mois, les actes foroches se faisaient rares. Depuis le 10 février 2015, l’opération foroche de l’EMMOREG (Etat-major mixte opérationnel de la Région, est reprise. Le commandant du groupement de la gendarmerie DIANA avance qu’elle a été relâchée (diminution des dispositifs notamment) lorsqu’il a été constaté que l’insécurité en rapport avec les foroches s’est calmée. D’après lui, la raison est l’économie des moyens : matériels et humains. A cause de cette reprise de l’insécurité causée par les foroches donc, la collaboration entre les autorités administratives, les élus, les notables, les forces de l’ordre, bref les acteurs de sécurité, a repris. Les établissements scolaires sont les principales cibles des jeunes délinquants. Les affrontements se sont étendus jusqu’à la Place Kabary si auparavant ils avaient lieu dans les rues et quartiers sud de la ville.
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