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Catégorie : Brèves
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Ce n’est pas la première fois que les litiges fonciers conduisent au meurtre. Cette fois, c’est un gendarme qui a perdu la vie

Le terrain situé dans le fokontany d’Ankesika, commune rurale d’Antsohimbondrona, Ambilobe fait l’objet d’un litige depuis trente ans. Des actions ont été introduites auprès des juridictions compétentes et l’actuel propriétaire a eu gain de cause jusqu’à la cour d’appel. Début mai, il se décide à labourer le terrain. Par prudence et sentant certainement que l’autre partie ne le laisserait pas effectuer la tâche dans le calme, il demande auprès de la compagnie territoriale de la gendarmerie nationale d’Ambilobe son assistance. Deux gendarmes prennent alors la route avec lui pour Ankesika le 6 mai. Vers 15h30, le fokonolona arrive sur le lieu et assaille les gendarmes à coups de couteaux. « Pris par surprise » d’après le commandant de la circonscription de la gendarmerie nationale de la province d’Antsiranana, les deux gendarmes n’ont pas pu se défendre, d’autant que les assaillants étaient plus nombreux. Le propriétaire du terrain était alors parti à la « SIRAMA » pour demander de l’aide auprès de la gendarmerie locale. L’adjudant chef Rakotomamonjy Jean Claude a succombé à ses blessures sur la route le menant à Ambilobe tandis que le gendarme principal de deuxième classe, Simon Maharavo, grièvement blessé est évacué à Antsiranana.
Dans la soirée du 6 mai, le commandant de la circonscription de la gendarmerie nationale à Antsiranana, le colonel Tsivahiny Patrick, le commandant de groupement DIANA, le lieutenant-colonel Razafialison Cyr se sont rendus sur place avec 50 éléments de la gendarmerie. Jusque dans la matinée du 8 mai, les gendarmes ont arrêté onze individus, présumés « meneurs actifs » de cette attaque contre les éléments des forces de l’ordre. D’autres sont activement recherchés, ils sont en possession des armes à feu des deux gendarmes.

■ Raitra