Le cas de conflit d’intérêt a été soulevé par l’avocate du parti Malagasy Miara-Miainga (MMM). Le président de la commission électorale régionale par intérim, membre de la structure ad hoc interrégionale (SADIR) est aussi avocat des candidats du parti Hery Vaovaon’i Madagasikara et délégué des bâtonniers
Maître Velozandry Léonard est dans cette affaire « juge est partie » a argumenté l’avocate Razafimbelo Michèle Hanitra. Velozandry Léonard répond que ce sont ses confrères et consœurs qui l’ont choisi pour être leur délégué à la CENIT. De plus, la structure à laquelle il appartient (SADIR) n’émet pas de jugement sur les activités électorales, mais traitent les documents transmis par le SRMV. « La SADIR n’a pas le pouvoir de changer quoi que ce soit » se défend-il en qualifiant les affirmations de l’avocate du MMM comme une attaque personnelle. Il n’y a eu, d’après lui, aucun rapport dans l’organisation des élections et la défense du HVM.
Les avis des juristes sont partagés. D’un côté, ceux qui considèrent qu’il n’est pas question de conflit d’intérêt puisque l’avocat n’est pas partie à un contentieux contre la CENIT, organisation à laquelle il appartient. Il n’est pas juge est partie tant qu’il ne s’attaque pas à la commission électorale, « d’autant plus qu’il n’est pas le seul à l’avoir l’accès aux pièces et documents de la commission électorale. Tout avocat y a droit » explique un magistrat. D’un autre côté, il y a ceux qui soutiennent que ce n’est pas au tribunal de décider s’il y a lieu de parler de conflit d’intérêt puisque la question est d’ordre de l’éthique et de la déontologie. Il incombe alors à l’ordre des avocats de trancher sur la question.
■ V.M