Le capitaine Ramilison Faneva Lucas, commandant de la compagnie territoriale d’Antsiranana souligne qu’il n’y a pas de traitement de faveur et de dissimulation des faits réels dans cette enquête et dans d’autres qui impliqueraient des éléments de la gendarmerie
L’alerte sur l’attaque à Ankorikihely a été donnée vers 18 heures le 31 août. A 20 heures, le périmètre était bouclé par les éléments de la gendarmerie aidés des policiers du commissariat central et la FIP, Force d’Intervention de la Police
A 1 km du tournant vers Ivovona, un groupe de personnes a été repéré, mais comme les éléments des forces de l’ordre entendant une discussion d’hommes soûls ne pensaient pas être en présence du groupe, impliqué dans l’attaque. Mais se rendant compte de la présence des forces de l’ordre, les trois hommes ont pris la fuite. Les gendarmes ont fait sommation et un homme a ainsi été arrêté alors que les deux autres ont réussi à s’échapper. Le ratissage s’est poursuivi, mais ils ont réussi à s’éloigner et les éléments de la sécurité ont rejoint la ville à 2 heures 30 minutes. L’individu arrêté portait un survêtement de la gendarmerie nationale et avait la valise de la victime. Le coffre-fort que lui et ses comparses ont volé au domicile de l’Italien a été retrouvé sur le lieu de l’arrestation ainsi que d’autres outils, dont un petit marteau maculé de sang. C’est au cours de l’enquête que les gendarmes confirment leur doute quant au survêtement porté par l’individu, il s’agit d’un gendarme radié de contrôle tout comme un autre de ses complices qui a été appréhendé le lendemain du meurtre à Ambalavola. Le troisième individu que les forces de l’ordre ont arrêté en ville est un gendarme en fonction. Leur quatrième complice, un civil, est activement recherché.
Les témoins de l’attaque ont pu confirmer l’identité des présumés tueurs lors d’une reconstitution de l’attaque suivie du meurtre d’Adélio Corno. Le capitaine Ramilison Faneva Lucas, commandant de la compagnie territoriale d’Antsiranana souligne qu’il n’y a pas de traitement de faveur et de dissimulation des faits réels dans cette enquête et dans d’autres qui impliqueraient des éléments de la gendarmerie, « il n’y a pas de corporatisme car tous sont égaux devant la loi » dit-il.
■ V.M