Aucune mesure n’a été prise pour éviter l’effondrement qui a bloqué l’accès routier au port de Diego Suarez pendant plus de 24h bien que la chambre de commerce et d’industrie d’Antsiranana ait alerté toutes les institutions concernées depuis 2014
Le mur de soutènement derrière le bâtiment de la CCIDS s’est effondré jeudi 4 février vers 11h15mn. Le mur était d’une dizaine de mètres de hauteur et l’effondrement s’étend sur plus de 30 mètres. Sous la pression de la terre et de l’infiltration de l’eau de pluie, le mur s’est brisé laissant les pierres et autres matériaux s’éparpiller dans la rue Gouraud, coupant ainsi la circulation entre le port et la banque centrale. Un homme habitant de l’autre côté de la rue raconte que la nuit précédant le glissement, il a entendu des bruits et a observé de près le mur « l’année dernière, on entendait des bruits semblables, mais il ne s’était rien passé. En fait, il n’y avait pas assez de pluie pour faire glisser le terrain comme c’était le cas aujourd’hui (4 février NDLR) ». Fort heureusement l’effondrement n’a fait ni blessés ni dégât matériel. L’adjoint au maire Andrianarizaka Germain affirme que des sociétés de manutention donnent la main pour enlever les pierres qui se fera ce vendredi 5 février.
De la mairie aux ministères concernés, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Diego Suarez, Saïd M’Ze a déclaré que les autorités locales et gouvernementales ont été mises au courant de l’urgence de renforcer le mur de soutènement derrière le bâtiment. Un devis arrêté à 80 millions ariary a été déterminé pour cette réhabilitation, mais jusqu’à aujourd’hui rien n’a été fait et l’inévitable s’est produit jeudi 4 février.
■ V.M