Dans le cadre d'un projet coordonné par la Diocèse d'Ambanja avec la participation du District avec son centre d'écoute, les Fanilo (scouts) de la ville, l’association 8 Mars et l'ONG italienne COPE, la discussion a été ouverte sur la violence.
La population a été appelée à cette rencontre organisée le 27 février 2016 et le débat était bien animé. Le projet a pour but d'aider les femmes victimes de la violence, pas seulement physique, mais aussi psychologique ou encore économique, de les sensibiliser sur les autorités auxquelles s'adresser en cas de problème et aussi leur faire comprendre qu'elles ne sont pas seules. La rencontre a vu la participation d'une centaine de personnes avec la présence du délégué de la population et de Monseigneur Rosario Vella. Après présentation du thème de « la violence » du point de vue juridique et étymologique, les Fanilo ont animé la session avec de petites scènes de théâtre, par ailleurs très appréciées du public. Quelques statistiques provenant du document « Stratégie Nationale de lutte contre les violences basées sur le genre 2015 – 2019», élaboré par le Ministère de la population, de la protection sociale et de la promotion de la femme, concernant Madagascar ont été présentées. 30% des femmes entre 15 et 49 ans ont subi des violences. Dans la grande majorité des cas, les auteurs sont des membres de la famille des victimes. Le débat ainsi enclenché a vu la participation de plusieurs personnes. Il est toutefois difficile de définir les contours de la violence sur les femmes dans un pays où cette pratique a toujours été acceptée par la société en tant que « trait culturel », pas seulement par les hommes, mais aussi par les femmes. Un des objectifs du projet est de conscientiser la population d'Ambanja et d’apporter une aide tangible aux victimes pour qu'elles aient une nouvelle chance dans la vie.
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