Beny Jean Christiano, âgé de 27 ans était en cinquième année à la faculté des Sciences de l'université d'Antsiranana, filière biochimie.
En deux semaines, deux crimes odieux ont été commis à Antsiranana ôtant la vie à des jeunes hommes connus pour travailler avec courage pour un avenir meilleur, laissant la population perplexe et révoltée
Beny Jean Christiano, âgé de 27 ans était en cinquième année à la faculté des Sciences de l'université d'Antsiranana, filière biochimie. Comme des milliers d'autres étudiants de cette université, il était loin des siens pour pouvoir étudier. Christiano est en effet originaire d'Antsirabe nord, entre Sambava et Vohémar. Le 22 mai, il était allé, comme à ses habitudes, assister aux combats de morengy. Avec des amis et son oncle, il s'était amusé et dans la soirée était allé raccompagner sa petite amie en empruntant la rue passant devant le BIANCO et près du terrain de basketball Chicago. Alors qu'ils étaient en bord de rue, un individu les a attaqué par derrière. On ne sait pas, pour l'instant, si l'individu avait des complices. Après avoir roué de coups Christiano qui était tombé par terre, il s'en est pris à la jeune femme et a voulu la violer. Celle-ci a été frappée à la tête et a été mordue. A un moment, l'individu a relâché sa prise et c'est ainsi que sa victime a réussi à se dégager et trouver de l'aide. Christiano était quant à lui grièvement blessé et est décédé à l'hôpital (CHU Tanambao) vers 4h 40mn.
Des centaines d'étudiants sont allés récupérer le corps du jeune homme à l'hôpital pour l'emmener au centre régional des œuvres universitaires de l'UNA. Malgré la colère et le choc, la marche s’est faite dans le calme et la dignité. Les étudiants ont entrepris d’organiser le rapatriement du corps à Antsirabe nord. La présidente de l'université, Manorohanta Cécile Dominique a exprimé la perte que représente ce décès pour l'université et espère « que la sécurité soit rétablie ». Les faits sont survenus alors que les Antsirananais étaient dans l'attente des résultats de l'enquête sur le meurtre du jeune Moratombo Abdoul Karim. La police judiciaire est donc engagée sur une deuxième affaire, la population est très attentive des suites qu’auront ces affaires.
■ V.M