La visite du représentant du FMI à Madagascar intervient peu de temps après la signature d'une convention relative à une aide de 305 millions USD consentie par le FMI.
Dans l’après-midi du lundi 22 août, le représentant résident du FMI à Madagascar a rendu visite à la société SECREN. Simple visite ou visite de contrôle ?
Selon Imam Patrick, représentant résident du FMI à Madagascar, « cette visite est juste une visite. Nous l’avons effectué pour découvrir un peu mieux le pays et pour voir ce qui se passe ailleurs. Nous avons choisi de visiter la SECREN puisque cet établissement fait partie du paysage économique du pays. Nous sommes donc venus voir comment les choses se passent ici ». Durant la visite le directeur de la SECREN et les membres du conseil d’administration ainsi que le directeur du centre de formation technique et professionnel de la SECREN et quelques personnel ont pris chacun la parole pour exposer aux visiteurs l’état de l’établissement. Le directeur de la SECREN, Ntsay Abel, a fait savoir au représentant résident du FMI à Madagascar, la situation de cet établissement avant et en ce moment, en passant par l’état des finances et le plan de relance adopté en vue de l’obtention du label ISO 9001. Mais cette visite n’a-t-elle pas quelque chose à avoir avec le récent déploiement des 305 millions USD du FMI pour la Banque Centrale de Madagascar ? En effet, pour faire office d’aide à la balance de paiement de Madagascar, une convention d’une valeur de 305 millions USD a été signée ce 29 juillet. Cette somme sera répartie en sept tranches et sera versée pendant trois années. Outre le fait de renforcer la réserve monétaire de Madagascar, cet argent sera également employé pour financer les importations de Madagascar. La première tranche d’une valeur de 45 millions USD a déjà été débloquée. Une bonne partie de cette somme a été versée directement au ministère des finances et du budget. Cette somme sera ensuite employée pour financer le budget du pays. En mars 2017, une vérification sur le respect de l’engagement aura lieu. Dans cette vérification, les responsables devront voir si les recettes du pays ont augmenté et de même pour les dépenses dans le social. S’en suit un audit et, si tout se passe pour le mieux, le décaissement de la deuxième tranche d’une valeur de 45 millions USD. Selon Imam Patrick, représentant résident du FMI à Madagascar, il existe 112 entreprises étatiques à Madagascar, dans les 12 mois à venir il y aura un audit auprès de chacune d’entre elles pour savoir où elles en sont de la gestion de leur entreprise et également pour discuter de ce qui peut être fait avec chacune.
■ Raitra