Les témoins de l’accident ne croyaient pas que les passagers du tricycle allaient s’en sortir vivants. Le conducteur dont le véhicule a été déstabilisé par des chiens qui lui coupaient la route a perdu le contrôle. Le taxi-moto après une embardée a fini les trois roues en l’air
Un chien traversait tout d’un coup, il a été poursuivi par deux autres chiens. Le premier a heurté la roue arrière droite, le deuxième est passé sous la roue avant et le troisième a heurté violemment l’aile arrière. Ce triple choc inopiné a fait perdre le contrôle du véhicule à son conducteur qui roulait à peu près à cinquante kilomètres à l’heure avec trois clients à bord. L’accident s’est produit le 8 mars sur une descente longeant la route de Lazaret nord, Antsiranana. Au passage, le bolide jaune incontrôlable a failli faucher deux piétons du côté opposé de la rue avant de revenir sur son côté de la circulation, il a quitté le sol et a atterri les trois roues en l’air. Le conducteur a eu une sérieuse blessure à la tête, tandis que l’un des passagers a eu un bras cassé, l’autre, une jambe cassée. Le troisième passager, une femme, est miraculeusement sortie indemne du terrible accident. Miracle en effet, car le choc de l’impact associé à la vitesse aurait pu faire davantage de mal. Les passants et les habitants voisinant le lieu de l’accident ont tout de suite porté secours aux blessés, ils ont relevé le véhicule, et ont aidé les accidentés à ramasser leurs affaires qui étaient éparpillées en dehors du tricycle. Les blessés ont été ensuite conduits à l’hôpital. Il est fort possible que chaque blessé ait pris en charge personnellement les frais de soin et d’hospitalisation. Les témoins se sont posé des questions : à qui incombe la responsabilité puisqu’il s’agit de chiens errants ? La discussion est relancée puisque outre les morsures et les risques d’infection qui vont s’en suivre, ces animaux errants représentent un danger pour la circulation. « Il est temps de mettre les choses au clair. Des mesures concrètes s’imposent et il faut vulgariser les informations sur les responsabilités de tous les concernés : les ministères, la Commune ou autres, pour que nous nous adressions directement à eux » une habitante de Lazaret nord qui a vu la scène se dérouler sous ses yeux s’insurge.
Normalement, il incombe à la Commune Urbaine de décliner ou aligner le contenu des lois s’y rapportant suivant les situations locales et donc de prendre les mesures adéquates. A Antsiranana, le civisme et la citoyenneté responsable n’ont pas étendu leur efficacité jusqu’au citoyen lambda qui se contente souvent d’être le propriétaire en titre d’un ou plusieurs animaux domestiques complètements laissés sans surveillance aucune, ils sont libres de circuler partout, à toute heure de la journée. Vaches, chèvres, moutons, chiens, chats, cochons et autres volailles de bassecour envahissent aléatoirement les rues, sans que l’on puisse prévoir à quel moment ils vont bouger, sauter, courir, traverser, revenir sur leur décisions de traverser ou effectuer des actions susceptibles de perturber la juste compétence des usagers de la rue. Lesdits animaux ont souvent une préférence de zone de promenade les rues communales ou urbaines et leur présence provoque des situations qui virent parfois au drame, comme ce cas du 8 mars.
■ Luis. K