Les délinquants arrêtés à Ramena ont dénoncé d'autres jeunes qui font partie de leur groupe et des bandes adverses. Les éléments de la gendarmerie nationale ont procédé donc à d'autres arrestations durant la semaine du 23 janvier. Ainsi, au total le nombre d'individus appréhendés pour avoir fait partie de bandes de malfaiteurs est de 29 dont une femme qui clame son innocence, présumée avoir fourni de l'argent à un des groupes. Certains de ces jeunes sont des récidivistes, incarcérés déjà deux ou quatre fois. D'après les résultats des enquêtes, un seul parmi ces 28 jeunes gens vit avec ses deux parents. Les autres vivent avec leurs grands-mères, leurs mères, leurs tantes ou n'ont pas de domicile fixe.
Le Lieutenant Colonel Antoine, Commandant de groupement de la gendarmerie nationale a apporté des précisions quant à l'organisation de ces bandes de délinquants. Ils ne sont pas tous des « foroches », comme on a l'habitude de les appeler. Il existe de nombreuses bandes à Diego dont les plus connues sont celles desquelles sont issus ces 28 jeunes : foroches (Tanambao I), togo (Tanambao V), dajal (Lazaret). Ces groupes de délinquants, voire criminels, occupent 6 quartiers de la ville de Diego Suarez. Ce qui est triste c'est que parmi eux, il y a des étudiants, des lycéens, des élèves de CEG, et même de l'EPP. « Il y en a qui ont du talent » dixit M. Bezara Romuald lors de la présentation des vœux de la Région.
D'après le Commandant de groupement de la GN, le Lieutenant Colonel Antoine et le Commandant de la Compagnie, le Capitaine Lova Randrianasolo, la gendarmerie fera tout pour faire disparaître ce phénomène « foroche » d'Antsiranana et ce malgré les nombreuses demandes reçues pour la libération de certains d'entre eux. « Il n'y a que le tribunal qui peut prendre la décision d'emprisonner ou de libérer » a ajouté le Lieutenant Colonel Antoine.