Le personnel administratif et technique de l'université d'Antsiranana est en grève. A la source du conflit, une inspection d'aspect financier…
Le personnel administratif accuse un non respect des procédures d'inspection et des employés de l'université (qui se traduirait par une insolence envers ceux-ci) et une demande voire une exigence d'importantes sommes d'argent, hors norme.
Le personnel administratif de l'UNA est indigné. L'inspection a duré une semaine (du 4 au 13 juin 2012). Selon notre source, les 4 inspecteurs ont montré leur ordre de mission après une demande pressée du personnel concerné. A part le désordre qu'ils auraient fait dans les dossiers, ils auraient emporté (et non photocopié) des pièces et même des dossiers tels que le dossier financier 2011 et 2012, soit du mois de janvier jusqu'au mois en cours ; et ce sans avoir effectué une décharge. « Ils n'ont pas eu d'égard envers le Conseil d'Administration », indique-t-elle « et n'ont pas pris en compte les rapports de vérification journaliers et annuels du commissaire au compte ».
Les quatre inspecteurs d'Etat auraient demandé une somme de 100 000 Ariary chacun, par jour ainsi qu'un carburant de 30 000 Ariary, par jour et par tête alors qu'un véhicule a été mis à leur disposition pour leur mission.
Les services administratifs et techniques de l'université sont donc paralysés par cette grève car ces employés ne reprendront leur travail qu'après la restitution des dossiers emportés par les inspecteurs d'Etat et qu'une mesure soit prise à l'encontre d'une employée qu'ils disent être de mèche avec ceux impliqués dans ce qu'ils qualifient d'abus de fonction. D'autres employés et d'individus originaires du Sambirano sont contre cette dernière revendication et disent être prêts à protéger l'une des leur.
D'après le conseiller technique à la présidence, M. Zafitoto Clarel, le Chef de Région se serait renseigné sur la situation et le Président de l'Université aurait proposé sa médiation. Par ailleurs, une démarche a été effectuée et le problème serait près d'être résolu. D'autres services ont fait aussi l'objet d'inspection à Antsiranana par les mêmes agents, mais aucun incident n'a été enregistré. L'on se demande alors, quel est le fond de ce conflit ?