A la suite du conflit généré par l'inspection du 4 au 13 juin à l'Université d'Antsiranana aboutissant à la grève du personnel administratif et technique, les quatre inspecteurs d'Etat qui ont effectué la mission ont donné leur version devant la presse de la Capitale le 22 juin. Une conférence de presse s'est tenue au bureau de l'Inspection générale de l'Etat à Antaninarenina.
Pour ce qui est des importantes (selon les grévistes) sommes exigées par les inspecteurs, ceux-ci ont déclaré qu'ils n'ont fait que se référer au décret n°97-1220 du 16 octobre 1997 portant organisation générale de l'Etat et fixant les règles de son fonctionnement, stipulant que « … les ministères ou organismes publics qui accueillent les missions de vérification ou d'inspection participent aux frais de mission, moyens de transport, carburants, hébergements et indemnités. » La nécessité d'une refonte des textes, pour la suppression de la participation des organismes concernés, a été soutenu pas ces inspecteurs.
Par ailleurs, les quatre inspecteurs disent être accusés à tort puisque leur ordre de mission émanait bel et bien du Secrétaire Général de la Présidence. « Les actions d'inspection vont être menées auprès des universités et des établissements rattachés. Elles font partie de notre plan de travail annuel pour cette année, et concerneront les exercices déjà clos » indique l'inspecteur d'Etat en chef, Daniel Randrianarivony.
Les actions d'inspection concernent les six universités de Madagascar et selon des renseignements reçus par l'IGE, trois d'entre elles auraient une mauvaise gestion. Les six présidents d'université ont fait une demande de suspension des inspections le 14 juin en soutenant que « le calendrier de mise en œuvre n'est pas opportun et peut engendrer des actions de déstabilisation ». Mains les inspecteurs d'Etat sont déterminés quant à la continuation des actions tant que la Présidence de la République ne demande pas la suspension.
Malgré les problèmes que les inspecteurs auraient rencontrés lors de leur mission à Antsiranana, ils ont déclaré l'inexistence de livre journal et avoir en leur possession des pièces « démontrant un détournement de deniers publics et une gabegie dans la gestion de l'université ».