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Catégorie : Brèves
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Il y a quelques semaines, un conseil de ministres avait pourtant redonné espoir aux quelques 600 ex employés de la SIRAMA : la décision prise par ce conseil précisait en effet quelles seraient les modalités de la relance des activités de cette société productrice de sucre et de distillation -la plus importante de Madagascar.

Il semble cependant que les parties prenantes n'aient pas suffisamment fait attention à la lettre de cette décision qui disposait que la question de l'occupation illicite des terrains de la société et les arriérés de salaires encore dûs aux anciens employés devraient être régularisés avant toute relance. Ces régularisations devaient être financées par la vente d'une partie des quelques 3000 hectares de terrains dont dispose la SIRAMA.
Alors qu'aucun terrain n'a été vendu, et que les occupations illégales se poursuivent, un appel d'offres pour la relance a été ouvert aux entreprises qui avaient jusqu'au 23 juillet pour soumettre.
A la grande déception des acteurs de ce dossier, cette procédure a été subitement annulée par la Presidence, au motif que « les consignes présidentielles (...) sont pourtant restées sans suite, dans la mesure où un Appel d'offres a été lancé, par la Vice-Primature en charge de l'Economie et de l'Industrie, pour la reprise de la SIRAMA de Nosy Be et celle de Brickaville, par le Secteur privé. De ce fait, le dépouillement de l'Appel d'offre dont il s'agit, prévu le 23 juillet 2012, est en totale violation, opposition et gel de ces décisions prises en Conseil des Ministres ».
Cette annulation, dont les motifs n'ont manifestement pas été bien compris par tous, a soulevé une grande indignation et les réactions n'ont pas tardé : de nombreuses personnes ont tenté de mettre en avant le strict respect de la légalité dans le déroulement de la procédure d'appel d'offre, alors que c'est la procédure elle même qui est remise en question. D'autres ont voulu justifier que le marché de l'immobilier est tel qu'il faudra longtemps avant que les conditions posées par la Présidence ne soient remplies.
Comme disaient les anciens, dura lex, sed lex !