Ces travaux d’extension de la piste d’atterrissage permettront à l’aéroport Fascène de Nosy Be d’accueillir des avions gros porteurs assurant les vols internationaux tels que l’Airbus A340 et le Boeing 767. Andry Rajoelina, Président de la Transition et le Ministre des Transports, Benjamina Ramarcel Ramanantsoa se sont rendus à Nosy-Be vendredi 30 novembre pour marquer le début des travaux. Avec cette extension, les touristes en provenance ou à destination d’Europe ne seront plus obligés de faire un détour à Antananarivo.
Seulement, à quoi servirait-elle puisque les avions d’Air Madagascar sont interdits de vol dans les airs de l’Union Européenne ? Benjamina Ramarcel Ramantsoa a répondu qu’il y a quelques jours, lui-même ainsi que les techniciens de l’ACM (Aviation Civile de Madagascar) et de la compagnie Air Madagascar ont rencontré la commission de sécurité aérienne de l’UE à Bruxelles « la sortie de l’annexe B de la liste noire est en bonne voie » a avancé le Ministre.
C’est l’ASECNA, lors du passage d’Amadou Ousmane Guitteye au mois d’octobre, Directeur général de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation aérienne (ASECNA) en Afrique et à Madagascar, qui a manifesté l’intention de l’Agence de financer l’extension de l’aéroport de Fascène. Ce qui a par la même occasion permis de savoir que les auditeurs de l’Union européenne sont satisfaits à 90% de la sécurité aérienne de la compagnie malgache. Mais pour cette première phase, c’est l’Etat malgache et l’ADEMA, Aéroport de Madagascar qui prennent en charge le coût des travaux. La piste de l’aéroport de Fascène, longue de 2190 mètres n’est en effet pas adaptée aux Airbus A340 loués par Air France (tout comme aux Boeing 777 affrétés par euroAtlantic et Air Austral l’année dernière). Le chantier est prévu prendre fin au mois de février ou mars 2013. Le Directeur Général de l’ADEMA, Herison Andriamihafy a expliqué qu’en réalisant cette première phase de travaux, « l’Airbus A 340 devra pouvoir atterrir et décoller à Nosy Be, mais il ne pourra pas encore être chargé au maximum. » Cette première phase, d’un coût qui s’élève à 4,5 milliards ariary comprend des extensions de 12 mètres pour les deux bouts de piste et un élargissement des bretelles de sortie vers les parkings. La deuxième phase, beaucoup plus coûteuse (24 milliards d’ariary) consiste à prolonger la piste de 750 mètres et l’installation des instruments de guidage à l’atterrissage ou ILS (Instrument landing system) qui nécessitent 10 milliards ariary. C’est donc pour cette deuxième phase que l’appui de l’ASCENA est indispensable.
C’est en soutenant que cette extension ne profitera pas uniquement aux voyageurs, mais aussi aux entrepreneurs en hôtellerie et touristiques, aux taxis et aux loueurs de véhicules qu’Andry Rajoelina a énoncé les actions qui pourraient être entreprises pour le développement du tourisme à Nosy-Be. Il s’agit entre autres des facilitations pour les investisseurs (suppression des droits de visa) et le projet « Résidence des résidents » pour les étrangers qui souhaitent faire des acquisitions d’immobiliers et résider à Nosy Be. Le Président de la Transition a mentionné « en parvenant à construire 10 000 logements, nous arriverons déjà à créer 20 000 emplois directs ». Il a dit être attaché à l’île aux parfums car il considère que le tourisme est le levier de développement « Nosy-Be nous a été donné par le Créateur pour que nous puissions y réaliser de grands projets » a déclaré Andry Rajoelina.
■ V.M
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