Trois malfaiteurs soupçonnés d'appartenir à la bande responsable d'une grande série d'attaques à main armée dans la région ces derniers mois ont été arrêtés
C'est suite à l'agression perpétrée dans la Commune rurale de Bobakilandy (district d'Antsiranana II), il y a quelques semaines, qui s'était soldée par la mort d'un jeune qui avait pris la défense de sa grand mère et celle des trois agresseurs, lynchés par la population, que la police a mené une enquête qui a abouti à l'arrestation de trois individus, dont une femme, ainsi que la saisie d'une arme et de munitions.
C'est en remontant la piste de la personne qui les avait hébergés que les agents des forces de l'ordre ont pu réaliser ces interpellations. Une kalachnikov AK47, deux chargeurs vides ainsi que 18 balles ont été saisies par la compagnie de la gendarmerie d'Antsiranana dirigée par le commandant Lova Randrianasolo. Selon lui, malgré les tentatives des malfrats pour effacer les numéros d'identification de l'arme, il semblerait que celle ci fasse partie de celles ayant été « égarées » par les militaires au cours des événements de 2002. La tentative de dissimulation des numéros de série est, selon le Commandant Randrianasolo, la preuve « que l'on a affaire à des professionnels du crime ». Selon lui toujours, les individus interpellés seraient complices de la bande responsable d'un grand nombre d'agressions dans la région ces derniers mois telles que l'attaque dont a fait l'objet l'hôtel La Note Bleue le 26 mai dernier, l'attaque des nouveaux mariés indiens en juillet qui avait bouleversé la ville de Diego Suarez, l'assassinat du propriétaire d'un hôtel à Nosy Faly Ambanja, ou encore celle impliquant de faux militaires il y a trois semaines à Beramanja (Ambilobe). C'est la similitude des modes opératoires employés au cours de ces agressions qui ont mené les gendarmes à ces conclusions.
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