Pour la redynamisation du Vondrona Miralenta ho an'ny Fampandrosoana, mouvement pour la promotion du genre en politique et développement, des représentants du VMLF national et EISA, l'Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique étaient à Antsiranana pour rencontrer les membres de l'association des cinq districts de la région et procéder à l'élection de la présidente du VMLF DIANA

C'est dans l'après-midi du 28 mars à la grande salle de la Mairie d'Antsiranana qu'ont été effectuées les élections de la présidente du VMLF (Vondrona Miralenta ho an'ny Fampandrosoana) DIANA et des 10 femmes des cinq districts qui vont représenter la région à l'assemblée générale de ce plateforme, « mouvement pour la promotion du genre en politique et développement » les 3 et 4 avril à Antananarivo.

Nathalie Razafindehibe du VMLF national et chef de file des missions dans la Sofia et la DIANA a expliqué « le VMLF national se rend dans ces régions non seulement pour les élections des présidentes, mais surtout pour la redynamisation de la plate forme dans ces régions. De plus, nous sommes à Antsiranana pour connaître les femmes, prêtes à se porter candidates aux prochaines élections ». Elle a constaté lors de cette visite à Antsiranana et rencontre avec les membres de la plate forme dans les cinq districts qu'il n'y a pas d'adhérents de sexe masculin dans la Région DIANA contrairement à la Sofia. « Il faut convaincre les hommes de faire partie du VMLF car c'est l'égalité entre les deux sexes que nous prônons et non pas uniquement la femme » a-elle avancé « nous aurons un handicap si nous écartons ces hommes, il faut savoir collaborer ». Il a été admis lors de cette assemblée générale que bon nombre d'hommes accepte déjà cette égalité entre les deux sexes, mais que ce sont les femmes qui hésitent et qui ne prennent pas effectivement les responsabilités. Il a été annoncé lors de cette rencontre que les femmes désirant se présenter aux élections bénéficieront d'une formation afin qu'elles puissent mettre en place les structure et organisation nécessaires leur permettant de réussir, sans oublier un programme de société et de développement probant et respectant les besoins des populations. Les femmes présentes à cette assemblée générale ont par ailleurs insisté sur le fait que les élues doivent être capables de rendre compte de leurs avancées sur le programme établi lors de la propagande.
Lors de la clôture officielle de cette assemblée générale, le Chef de la Région DIANA en s'adressant aux femmes présentes déclarait « ne vous contentez pas dire que vous avez des droits, agissez » en notant que sur une soixantaine de communes dans la région DIANA, deux seulement ont une femme maire et sur 25 fokontany de la commune urbaine d'Antsiranana, un seul est dirigé par une femme. « On est très loin de l'objectif et ce n'est pas en croisant les bras que l'on l'atteindra » a soutenu Romuald Bezara. La représentante d'EISA Madagascar a rappelé que dans tout ce qu'elle entreprend, la femme se démarque toujours par la qualité de ses actions, l'objectif étant l'augmentation de 50% en 2015 de la proportion des femmes siégeant dans les instances de prise de décision et de conduite des affaires publiques. Les hommes pourraient reprocher aux femmes de vouloir seulement s'intéresser au nombre de postes à acquérir, mais qu'en serait-il de la qualité du service et du résultat ? Colette Vaohita explique qu'en 2007, 30 femmes par ex-provinces, d'anciennes femmes ministres ou en fonction et parlementaires, toutes tendances confondues ont été formées par EISA. A la suite de cette formation, le Vondrona Miralenta ho an'ny Fampandrosoana a été fondé conduisant ainsi à la création d'un plan d'action national puis des plans d'actions régionaux. L'Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique ou EISA appuie depuis la mise en œuvre de six plans d'actions régionaux sélectionnés sur les 22 de tout Madagascar.

■ V.M

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