La grève des greffiers a débuté le 3 mai pour une durée indéterminée, aucun service minimum n’est assuré au niveau des tribunaux
Les greffiers de toute la Grande île ne reprendront leur travail que lorsque le gouvernement aura répondu à leurs revendications. Au mois de novembre 2012, les greffiers de Madagascar, par leur syndicat ont attiré l’attention du régime actuel sur leur situation et ont exigé à ce que des indemnités (logement, risque, assistance, transport …) et autres droits leur soient octroyés. « En période de crise et en pleine Transition, l’ensemble des revendications n’a pas pu obtenir une réponse positive ainsi nous avons accepté qu’une partie ne soit étudiée qu’à la 4ème république » explique un greffier d’Antsiranana, avec la promesse que le décret sera exécuté au mois de mars pour le paiement des indemnités accordées. Les greffiers ont donc repris le service après les vacances judiciaires or jusqu’à la fin du mois d’avril il n’y a eu aucun paiement. Les plus de 1400 greffiers de Madagascar ont donc cessé toute activité « nous ne nous laisserons pas berner par les promesses, nous voulons une action car au mois de décembre un décret a été pris en conseil de ministres, or il nous a été clairement dit au Trésor qu’il ne peut y avoir de paiement car le décret ne l’autorise pas » un autre greffier s’insurge « si le gouvernement prend une décision durant le conseil de ministres d’aujourd’hui (ndlr mardi 7 mai) nous souhaitons d’abord en connaître le contenu » ajoute-t-il. Les 46 greffiers du tribunal de première instance, du tribunal administratif et financier d’Antsiranana ont fait leur déclaration devant la Cour d’Appel mardi 7 mai, un représentant s’est rendu à Antananarivo.
■ V.M