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Catégorie : Brèves
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Les habitants du quartier Avenir à Antsiranana ont découvert le petit corps sans vie dans les ordures

C'est dans l'émoi que les habitants du quartier Avenir à Antsiranana ont débuté leur journée du jeudi 13 juin. « Je venais du bazary quand j'ai vu un attroupement autour du bac à ordures placé en face de la Cour d'Appel » raconte le chef du quartier Avenir.

En regardant de plus près, il découvre à son tour avec effroi le corps d'une petite fille, avec un cordon ombilical visiblement coupé sans soin. Elle a été dissimulée sous des branches coupées de manguier.

Les gens qui n'ont pas supporté de la voir parmi les ordures l'ont placé dans un carton. Le chef du quartier et quelques femmes, consternés par cet acte incompréhensible se sont écartés du bac à ordures pour discuter. « Pourquoi ne pas avoir déposé l'enfant devant la porte du père s'il n'a pas pris ses responsabilités » s'exclame une femme « la donner en adoption est aussi une solution » dit une autre. Choqués, tous se demandent comment peut on abandonner un enfant que l'on vient de mettre au monde dans les ordures. Il n'y a pas que les adultes qui ont été attristés, les élèves du CEG François de Mahy malgré leur curiosité sont perdus dans leurs pensées après avoir vu le bébé. D'après le policier qui a fait le constat, la nouvelle-née aurait été abandonnée dans ce bac à ordures la nuit du 12 juin, l'on ne sait si elle était encore en vie ou décédée à ce moment, le voisinage n'a pas été alerté par des pleurs. Les immeubles à proximité du bac à ordures sont principalement des bâtiments administratifs. C'est vers 8h30 qu'un employé du cimetière communal a emmené le petit corps pour l'enterrer.
La Police judiciaire d'Antsiranana ouvre donc une enquête sur cette triste et sombre affaire afin de savoir si cette petite fille a été tuée ou mort-née. Si l'enfant est mort-née, la recherche porterait sur la raison pour laquelle elle n'a pas été enterrée convenablement. Il s'agit du deuxième cas rapporté à la police depuis le mois de janvier 2013 à ce jour.

■ V.M