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Cerveau Kotoson, fondateur de la compagnie de danse Cap Sud
Cerveau Kotoson, fondateur de la compagnie de danse Cap Sud

Bien que la compagnie de danse « Cap Sud » n’osait pas espérer faire salle comble une soirée de mardi, ce fut pourtant le cas le 1er octobre lors de son spectacle de danse contemporaine « Nous, Atsika, Anao, Zahay… » à l’Alliance française d’Antsiranana

La gratuité du spectacle y était certainement pour quelque chose, mais il a été constaté par les exclamations, les applaudissements et encouragements du public que le spectacle a été apprécié et la prestation bien accueillie par le public de Diego Suarez.

Cette représentation était chorégraphiée par Cerveau Kotoson, fondateur de la compagnie de danse Cap Sud et produite par l’Alliance française d'Antsiranana. Elle regroupait une vingtaine de danseurs dont Judicaël, Tamon, Daphine, Fiadanana, Chad, Py, Larice, Linda, Delin et Bien de Cap Sud Sambava arrivés à Antsiranana le 17 septembre pour un stage de deux semaines à Antsiranana, comprenant cinq heures de danse par jour et entrainement à l’aïkido le soir avec le sensei Alain Rossi. Ils ont donc participé au spectacle avec les danseurs de Cap Sud Antsiranana ainsi que Pierrot, un membre de l’association à Mahajanga. Le chorégraphe Cerveau Kotoson, soutient que pour arriver à un tel niveau, ces danseurs, qui ont le point commun d’être issus de familles en difficultés (des enfants de divorcés, des orphelins…), ont appris pendant des mois la base classique, la danse de salon, le traditionnel, l’africain, l’urbain, la capoeira, le mime, l’expression corporelle et le chant. « L’objectif est que ces jeunes deviennent des leaders de groupe et des artistes polyvalents. Ils sont voués à créer des compagnies » a-t-il affirmé, en soutenant que c’est ainsi que des groupes Cap Sud ont été créés dans quelques villes de Madagascar (Mahajanga, Sambava, Maroantsetra, Antananarivo…) ainsi qu’en Allemagne et en France.
  Ce spectacle offert par Cap Sud qui a sa résidence permanente à l’Alliance française était plus qu’une restitution d’œuvre car il a permis au public d’Antsiranana d’apprécier la danse, la musique et le chant sous une autre forme : racontant une histoire, traduisant des émotions et représentant la réalité. Le spectacle a nécessité des danseurs une forte concentration, beaucoup d’effort physique, d’endurance et de mémoire. Pour décrypter ce spectacle qu’il a chorégraphié, Cerveau Kotoson a accepté de répondre à nos questions.


La scène a été remplie de danseurs, pourquoi tant de personnages ?
« C’est l’une des particularités de ce spectacle, nous étions vingt-deux danseurs dont dix de Sambava, qui étaient en stage. C’était donc pour eux une validation de stage. Ce grand nombre de danseurs était indispensable car ils représentaient les membres d’une société solidaire avec ses diverses tensions. Il y a les différends et égoïsmes habituels, ceux qui vivent à deux dans leur cocon sans se soucier de ce qui les entourent, on sait aussi que parfois il faut être individualiste et parfois mettre en pratique le « un pour tous et tous pour un »… En fait, les mêmes personnes présentaient les facettes de la réalité sociale. Le titre dit déjà beaucoup « Nous, Atsika, Anao, Zahay… » Atsika c’est le nous « altruiste » : moi et vous, tandis que Anao ou toi, c’est pointer du doigt une autre personne et Zahay, le nous ségrégationniste : « moi et les autres et pas vous ».»


La fin était heureuse, mais avant, on a assisté à une scène de grande détresse et soudain il y a eu les portées et les prouesses acrobatiques. Que pouvez-vous nous dire sur ces parties du spectacle ?
« Il y avait de la détresse, les jeunes gens essayaient de s’entraider malgré leurs faiblesses respectives et dans de telle situation énumérer les problèmes n’est plus la solution, on peut les contourner sans affrontement direct et pour cela il faut que ceux qui veulent s’entraider fassent preuve de compréhension et de confiance (ce qui est nécessaire d’ailleurs pour réaliser une portée) : aider et se laisser aider. C’est lorsque les autres nous poussent et nous portent que nous parvenons au sommet. La fin était en effet heureuse, la musique plus gaie, les danseurs avaient le sourire aux lèvres. Les enchainements n’étaient pas conventionnels et nous dansions sur des rythmes et des musiques tantôt du nord tantôt du sud et même d’autres pays avec notre façon à nous de les danser. Par exemple, nous ne dansions pas du tsapiky sur une musique du sud. Et cela on peut aussi l’interpréter : adapter nos pas à la musique, il faut être au bon moment au bon endroit.»

■ V.M

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