Le Chigoma Mahorais : une chorégraphie traditionnelle pour se détendre, mais surtout pour se retrouver ensemble
L’élégance au masculin, l’élégance en famille… C’est ainsi que l’on pourrait définir le Chigoma Mahorais, cette danse traditionnelle qui, au début était typiquement pratiqué par les hommes, mais maintenant, avec la tendance vers l’égalité de genre, est tout aussi élégamment dansée par les femmes.
Selon certains, le Chigoma trouve ses origines à Zanzibar et vient des esclaves qui pratiquaient cette chorégraphie traditionnelle pour se détendre, mais surtout pour se retrouver ensemble. Le Chigoma se danse à plusieurs, en cercle et en douceur, à la queue leu-leu, sous un rythme langoureux ponctué par de saccades de mouvements rapides et courts, comme des points d’exclamation au milieu d’une histoire bien charpentée… Une histoire d’Amour ! Le Chigoma est dansé lors des cérémonies de mariages surtout, mais aussi pendant des évènements heureux ou socialement marquants et culturellement importants. Les sons des percussions joués par quelques musiciens virtuoses au milieu des danseurs donnent le ton et invitent même le public à se joindre aux danseurs.
Zanatany Labattoira est une association de danseurs de Chigoma Mahorais qui était dans les murs de l’Alliance française d’Antsiranana le 8 janvier 2014. Composée d’une vingtaine de danseurs, elle a présenté un spectacle gratuit de Chigoma dans la plus pure des traditions de l’Île aux mille Mabawa. Zanatany Labattoira sera à Antsiranana du 29 décembre 2013 au 12 Janvier 2014 et présentera d’autres spectacles dans la ville, tout en animant quelques ateliers.
■Luis K