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Catégorie : Culture
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Le but de cet échange est de se partager les savoir faire et aussi d’apprendre à ces jeunes de toujours persévérer dans la pratique de cet art pour qu’ils sachent se débrouiller d’eux -même
Le but de cet échange est de se partager les savoir faire et aussi d’apprendre à ces jeunes de toujours persévérer dans la pratique de cet art pour qu’ils sachent se débrouiller d’eux -même

Un « battle », concours de danse urbaine par équipe, s’est tenu le mercredi 7 mai au Foyer Secren de Diego Suarez dans le cadre de l’échange culturel de danse urbaine entre les département du Finistère et la région DIANA.

Six équipes ont participé à ce battle : JDLC (neuf danseurs), FIRE CLASH (dix danseurs), M – 201 CROSS (douze danseurs), PACIFIQUE DANCING (douze danseurs –dont une majorité de filles), DI/S REVOLUTION (neuf danseurs) et DS Prod qui a présenté cinq danseurs.

La salle étaient pleine avec une ambiance festive et un public formé essentiellement de jeunes enthousiastes. Il s’est avéré difficile pour le jury de décider lequel serait le meilleur vu qu’ils étaient tous bons dans leur domaine et avaient tous le même niveau.
Le Battle crew a débuté par une démonstration du savoir-faire en break dance et en dance hall du groupe DI/S REVOLUTION. C’en est suivi le premier battle opposant ce dernier aux M – 201 CROSS. Puis les M – 201 CROSS aux PACIFIQUE DANCING. A terminer par les PACIFIQUE DANCING face aux DI/S REVOLUTION. Le dynamisme des mouvements constitue l’atout majeur des DI/ S REVOLUTION. Mais les PACIFIQUE DANCING étaient à majorité formé de filles, ce qui est bénéfique pour la danse salegy et coupé – décalé. Quant aux M – 201 CROSS, ils savent très bien s’adapter aux rythmes de musiques différentes en combinant à leur chorégraphie différents styles de danse (break dance, dance hall, rock et salegy). Le deuxième battle opposait en premier temps les FIRE CLASH au JDLC. En deuxième volet, DS Prod face à FIRE CLASH. Et en troisième, JDLC contre DS Prod. Le groupe FIRE CLASH avait associé des pas de danse de salon (rock) au b-boying et au crump, tout cela en rapport avec la fluidité de leur mouvement. Mais les JDLC ont répliqué par des grands mouvements d’acrobatie dont l'ampleur a beaucoup impressionné le public. Quant aux DS Prod, outre la diversité de leurs mouvements, ils maîtrisent aussi les mouvements combinés (crump + break dance + dance hall) et leur dynamisme n’est pas à sous estimer. Après ces deux battles, il y a eu ceux pour la première, la seconde, la troisième et la quatrième place. Le groupe JDLC est sorti vainqueur du Battle crew. En seconde place le groupe M – 201 CROSS suite à une égalité qui a amené à un battle entre un représentant de chaque groupe. A la troisième place, les FIRE CLASH, et à la quatrième les DI/S REVOLUTION. Marco de la JDLC a été élu meilleur danseur, la meilleure danseuse est Graciella, et Steeve de PACIFIQUE DANCING a été élu meilleur enfant : il n’a que 12 ans ! Entre ces différents battle a eu lieu une démonstration de free style pour laquelle le public a manifesté un grand enthousiasme. Cela suivi de près par une démonstration de hip hop par les jeunes finistériens.
L’objectif principal de Battle crew est d’initier une rencontre entre les équipes pratiquant la danse urbaine à Diego Suarez pour qu’ils puissent adapter différents styles de danse au genre de musique proposé par le DJ. Mais aussi, il cherche à favoriser la solidarité entre membre d’une même « famille » ; « famille » puisque le groupe de danse est perçu comme une famille : ces membres dansent ensemble, dînent ensemble, rient ensemble, pleurent ensemble et cherchent des solutions aux problèmes de chacun ensemble.
Soulignons que cet échange culturel de danse urbaine vise à favoriser l’échange des liens entre ces jeunes venant de deux territoires différents, il cherche aussi à encourager les jeunes danseurs de Diego Suarez à être créatifs et à faire de leur mieux avec les moyens qu’ils ont. Mais principalement, ces Finistériens souhaiteraient faire venir ces jeunes Diégolais en métropole pour le festival Hip hop New School 2015. Selon Ali Ahamed M'bae, directeur artistique de l’association New School, les danseurs de Hip hop à Diego possèdent de bonne base et ils sont aussi curieux, ce qui les a amené à être nombreux à participer aux différents ateliers et aux activités qui étaient organisées. Aussi leur but est de partager leur savoir faire, mais aussi d’apprendre à ces jeunes de toujours persévérer dans la pratique de cet art pour qu’ils sachent se débrouiller d’eux -même.

■ Hanitra N