Nina Hélène, plus connue sous son nom de scène « Nina’s », est connue dans le monde du show business Malagasy depuis 2012.
Nina Hélène, plus connue sous son nom de scène « Nina’s », est une jeune femme de 23 ans, étudiante en communication, dont l’étoile ne cesse de monter dans le monde du show business Malagasy depuis 2012. Rencontre
LTdS : Vous chantez dans le milieu professionnel depuis fin 2012, pouvez-vous nous dire combien d’albums avez-vous déjà produit ?
Nina’s : Jusqu’à présent, je n’ai produit qu’un seul album, celui qui s’intitule « Tsy atao forcé », une chanson militante contre les mariages imposés, encore fréquents dans certaines régions de Madagascar.
LTdS : En effet, c’est un texte fort, et l’album a eu un grand succès. Qui écrit et compose vos chansons ?
Nina’s : Pierrot Matatana est mon auteur compositeur, même si je choisis souvent les thèmes de mes chansons. Je préfère pour le moment laisser les plus expérimentés que moi se charger de cette tâche décisive pour une carrière de chanteur, parce que seul un message bien écrit peut être bien transmis.
LTdS : Avez-vous un groupe fixe ou travaillez-vous avec des « mercenaires » ?
Nina’s : J’ai un groupe fixe composé de choristes, de danseurs et de musiciens. Nous sommes 15 au total.
LTdS : Pour vous, en tant que chanteuse et personnage public, quelle est la chose la plus difficile ?
Nina’s : Personnellement, c’est le groupe en lui-même qui nécessite beaucoup de diplomatie et d’humanité, en terme de gestion, parce que je travaille avec des personnes plus âgées que moi parfois, ce qui entraîne des difficultés, et certains de mes collaborateurs sont dans la même tranche d’âge que moi, ce qui ne rend pas les choses plus faciles (rires). Une chose qui m’est difficile aussi c’est ce sentiment de solitude qui m’habite parfois, quand je suis en tournée, car je ne suis pas avec mes ami(e)s. Ce n’est pas que je n’ai pas d’affinités avec mon équipe, loin s’en faut, mais c’est quand même deux mondes différents et deux axes relationnels différents. Et puis, entre mes tournées et mes études, j’ai une disponibilité restreinte, mais je pense qu’il en est de même pour toutes les personnes ayant fait le même choix de vie que moi.
LTdS : Parlez nous de votre pire souvenir en tant qu’artiste…
Nina’s : C’était en 2013, pendant l’une de mes tournées dans une ville que je ne mentionnerai pas ici. L’organisation était défaillante, la sécurité mal assurée, et le concert a tourné en hystérie collective qui s’est terminée par des jets de pierre. J’ai été atteinte par un projectile, et blessée. Ça m’a tellement marqué que maintenant je panique encore dès que le public devient un peu trop enthousiaste (alors que paradoxalement, c’est ce que tout artiste recherche)
LTdS : Et votre meilleur souvenir ?
Nina’s : Ce sont mes tournées dans les villes de Tuléar et de Tamatave en 2013, avec un accueil particulièrement chaleureux. Je me sentais tellement proche de mes fans, cela m’a permis de comprendre encore mieux pourquoi je faisais ce métier. Je ne les voyais pas seulement, je les sentais, je vivais et vibrais avec eux…
LTdS : Avez-vous déjà effectué des tournées à l’étranger ?
Nina’s : Oui, en 2015, j’ai effectué une tournée en Europe. J’ai également eu l’opportunité d’aller à l’île de La Réunion.
LTdS : Qu’est ce qui vous choque parfois de la part des gens ?
Nina’s : L’hypocrisie notoire et les mensonges invétérés. Je profite de l’occasion pour démentir les bruits qui courent comme quoi je suis atteinte d’une . Je tiens à rassurer mes fans et mes amis qu’il n’en est rien, je me porte parfaitement bien, et ma corpulence svelte est une caractéristique génétique qui n’a rien à voir avec une pathologie quelconque. D’ailleurs, j’essaie de « garder la ligne » comme beaucoup de jeunes femmes (rires).
LTdS : Un dernier propos pour nos lecteurs ?
Nina’s : Je tiens à remercier tous mes fans pour leur fidélité, et je m’engage à toujours rester simple et accessible quelque soit ma notoriété future.
■ Propos recueillis par Luis K.