C’est dans la matinée du 12 septembre que se tenait au Grand Hôtel de Diego Suarez une conférence de presse sur l’atelier du 2 au 6 septembre organisé sur le site de M’tsangabeach à Mayotte. Saïd M’Ze, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Diego Suarez et Daniel Lozes, président de l’office régional du tourisme ont informé la presse de l’objet de cette rencontre à Mayotte dont la plus importante est la constitution d’une association des pays riverains du Canal de Mozambique
Des échanges ont déjà eu lieu entre ces régions riveraines du Canal de Mozambique qui ont des avantages et intérêts communs, c’était en décembre 2012 à Madagascar à Nosy Be et en janvier 2013 à la Grande Comores. Cette rencontre, initiée par le Conseil Général de Mayotte avait donc comme objectif le passage du concept à la mise en place d’une structure opérationnelle, l’ONG « Canal du Mozambique » pour réaliser les actions prévues dans le cadre de la coopération régionale.
L’ONG « Canal du Mozambique »
Cinq commissions ont été créées lors de cet atelier : la commission coopération économique et commerciale, tourisme et artisanat, formation professionnelle, pêche et agriculture, coopération en matière d’enseignement supérieur et de recherche. La réalisation d’un atlas a également été discutée et les représentants des pays membres se sont penchés sur les problématiques qui touchent la plupart des pays membres. Il en est ainsi de la liberté de déplacement et de la sécurité alimentaire.
L’association « Canal de Mozambique » a été créée lors de cette rencontre à Mayotte. Rassemblant en son sein l’Archipel des Comores, Nosy Be, la région DIANA, la région BOENY (Madagascar), Zanzibar-Tanzanie et Mozambique, elle est à l’initiative des opérateurs économiques de la région pour promouvoir la coopération multilatérale et bilatérale pour un développement durable des îles du Canal de Mozambique. D’après le président de la CCI de Diego Suarez, chaque région membre profitera de cette association puisque Mayotte est notamment devenue Région Ultrapériphérique d’Europe ; de nombreux projets pourraient donc être financés par l’Union Européenne via cette structure. La Grande Comores est présidente du conseil d’administration, Mayotte, Comores et Zanzibar en ont la vice-présidence, la CCIDS secrétaire général, Mayotte à la trésorerie. Neuf membres constituent le bureau du conseil d’administration. Il a été décidé que seules les Chambres consulaires, les organisations touristiques des pays et régions concernés sont membres de cette association. Le conseil d’administration examinera cas par cas les demandes d’adhésion à l’organisation.
Pour la région DIANA, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Diego Suarez, l’office régional du tourisme, le centre de formation en tourisme et hôtellerie -qui d’ailleurs est le centre de formation pour les régions membres de l’association- ont représenté la région DIANA lors de cette rencontre à Mayotte.
Point presse de la CCI de Diego Suarez
Le président de la CCIDS a donné lors de cette conférence de presse plus de détails sur les évènements des chambres de commerce et d’industrie de Madagascar et ceux organisés par la fédération des chambres de commerce de l’Océan Indien. Notons que Madagascar assure actuellement la présidence de la fédération des CCIOI. Le forum économique des chambres de commerce et d’industrie de l’Océan Indien se tiendra à l’île Maurice du 21 au 23 octobre. D’après les estimations de la fédération 120 à 150 opérateurs économiques malgaches participeront à ce forum. Pour l’élaboration de la Stratégie Nationale de Développement Economique, des ateliers sont organisés dans les quatre coins de la Grande île. Pour Antsiranana, l’atelier se tiendra les 23 et 24 septembre. La sortie de l’annuaire des chambres de commerce et d’industrie de Madagascar est prévue pour le premier trimestre de l’année 2014. 12 000 à 18 000 opérateurs y figureraient, mais le tirage est limité à 3 000. Saïd M’Ze a annoncé qu’un atelier de concertation sera organisé d’ici peu pour relancer les exportations. Cinq chambres de commerces pilotes bénéficient d’un soutien financier qui permettra de regrouper les opérateurs économiques afin de connaître leurs attentes et fixer les moyens de parvenir à redynamiser les exportations. Cet appui aux exportateurs antsiranais vise surtout la période postélectorale, c’est-à-dire lorsque le pays sortira de la crise politique. Le lancement du système carnet ATA (Admission Temporary) est également prévu pour faciliter l’entrée et la sortie du territoire de matériels, d’outils, de matières utilisés par les professionnels pour les salons ou expositions entrant dans le cadre de leurs activités.
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