C’est au mois de février à Paris que la signature d’un contrat de 20 millions de dollars américains avec SAGEMCOM pour la mise en place de l’infrastructure du backbone nord de TELMA a été effectuée. Lors de l’ouverture officielle de l’American Interactive Center d’Antsiranana le 21 juin, l’administrateur directeur général de TELMA avait alors annoncé que les Diegolais débuteraient 2014 avec le haut débit
Le câble a tout d’abord relié Toamasina à Antalaha, en passant par Maroantsetra, il a par la suite raccordé Antalaha à Sambava, Vohémar, Ambilobe, Antsiranana où le câble serpente dans la ville. Cependant, l’arrivée du backbone en ville ne signifie pas pour autant qu’il sera opérationnel dès le mois de janvier, comme initialement annoncé. Il s’avère que les infrastructures ne sont pas mises en place à temps et l’arrivée du très haut débit à Diego Suarez ne se fera donc pas au début de l’année.
Quelques tranches longeant la RN6 ne sont pas réalisées à temps. Plus de 2 000 personnes sont employées pour la mise en place des infrastructures, travail particulièrement difficile car il ne suffit pas de creuser et d’enterrer le câble, Il a fallu éviter les canalisations, casser du béton, tout remettre en état, briser des roches … Il faut dire que certaines exigences et obstacles n’ont pas été envisagés et considérés comme il se doit avant l’exécution des travaux.
Mais même si l’avènement du haut débit est reporté, l’on peut déjà envisager les avantages qu’il fournira. Chaque foyer, chaque village, chaque ville par lesquels passe le câble pourront accéder au très haut débit une fois le backbone opérationnel. Après la capitale du nord, le backbone sera raccordé à Mahajanga, le câble passera par Anivorano nord, Ambilobe, Ambanja, Antsohihy, Port-Berger, Mampikony et Ambondromamy.
Du point de vue pratique, la mise en place du câble backbone nord permettra de biens meilleures connexions. Chaque foyer peut obtenir l’ADSL (Asymetric Digital Subscriber Line) et les entreprises peuvent demander le FTTH (Fibre to the Home). La télévision par câble, l’Internet à haut débit, le commerce électronique, la mise en réseau des services publics… sont parmi les évolutions apportées par le câble backbone. Notons que le premier câble (sous-marin) de Madagascar a été installé en 1896, il reliait le Mozambique à Madagascar (Mahajanga). Le second câble date de 2009 raccordant Toamasina-La Réunion et l’île Maurice. Ce câble « SAFE » a une capacité dépassant les 200 gigaoctets. Le câble EASSY qui connecte Madagascar au reste du monde a une capacité encore plus élevée, soit des milliers de gigaoctets.
TELMA demande la collaboration des autorités des locaux par lesquels la fibre optique passe pour la préservation de l’intégrité des câbles, de dénoncer aussi les saboteurs pouvant endommager ces câbles.
■ V.M
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