Le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, Horace Gatien a soutenu devant les responsables de services techniques déconcentrés de la région DIANA que la hausse du tarif d’électricité pour le district de Nosy Be mettra fin au délestage à Nosy Be
Un délestage électrique d’origine économique (obstacle financier pour l’achat de fuel) frappe Nosy Be depuis le 19 avril. La durée de la coupure va jusqu’à plus de 12 heures par jour.
Horace Gatien avec ses collègues Ulrich Andriantiana et Rivo Rakotovao respectivement ministre du transport, du tourisme, de la météorologie et ministre d’Etat chargé des projets présidentiels, de l’équipement et des infrastructures étaient à Antsiranana les 18 et 19 avril. « Une hausse du tarif, mais zéro délestage » déclare le ministre de l’énergie. Un sondage aurait été effectué à Nosy Be et « le feedback est positif ». D’après toujours le ministre, la même enquête réalisée à Antananarivo a donné le résultat contraire. Cette hausse de tarif pour Nosy Be sera appliquée après consultation de l’office de régulation de l’électricité ou ORE. Autant le ministre de l’énergie que le ministre chargé des projets présidentiels, soulignent que l’électricité à Madagascar n’est pas vendue à sa juste valeur. « La JIRAMA fait de la vente à perte, le matériel est vétuste alors que le prix ne change pas » indique Horace Gatien. Il estime que pour chaque Kwh vendu, la JIRAMA perd 492 Ariary.
Cette hausse est donc la solution que le ministère a trouvée pour permettre l’achat de carburant qui mettra fin au délestage à Nosy Be. Néanmoins, force est d’admettre que les gaspillages et le détournement d’électricité demeurent irrésolus. Sur le long terme, le ministre de l’énergie rappelle que basculer vers les énergies renouvelables est la seule solution. Dans le nord, les sources d’énergie sont identifiées par le ministère : le vent et l’exploitation hydraulique à Andranonahofina qui peut fournir jusqu’à environ 15 MW d’électricité et à la haute Ramena Ambanja 6 MW.
Madagascar est 189ème sur 189 pays dans le classement mondial de l’accès des ménages et des entreprises à l’électricité. D’une manière générale, 14% des ménages ont l’électricité contre 4,1% pour les ménages ruraux. L’octroi de nouveaux branchements (et de compteurs) est actuellement à l’arrêt « ce n’est pas que la JIRAMA ne veuille pas le faire, c’est que l’offre en énergie est faible. C’est pour cela que les demandeurs doivent attendre jusqu’à trois ans pour obtenir de l’électricité. Accorder une demande de branchement alors que l’énergie est insuffisante c’est comme délivrer un chèque sans provision » explique le ministre.
■ V.M
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