Le projet d’appui à la promotion de la filière « petits ruminants » est appuyé par la FAO suite à une demande faite par le gouvernement malagasy
La région DIANA a un fort potentiel en élevage de caprins et ovins. Le financement provient de l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Trois mille éleveurs et exploitants de la région DIANA bénéficieront du projet qui durera deux ans
Le projet d’appui à la promotion de la filière « petits ruminants » est appuyé par la FAO suite à une demande faite par le gouvernement malagasy. Patrice Talla Takoukam, représentant de l’organisme onusien explique l’objectif de ce projet « ce projet permettra aux petits éleveurs, premiers bénéficiaires du projet, d’accroître la productivité animale, qui à son tour, contribuera à améliorer leurs revenus, leur nutrition, leur situation alimentaire et les conditions de vie de leurs familles ». Du côté du gouvernement, il permettrait une meilleure valorisation du potentiel de l’élevage et l’intensification et l’amélioration de la compétitivité des productions animales comme l’explique le ministre de l’élevage, Anthelme Ramparany. La région DIANA a un potentiel dans la production animale. Les éleveurs et exploitations aspirant eux aussi à une ouverture vers un plus grand marché et à l’international, le projet permettra le passage de l’économie d’autosubsistance vers l’économie de marché. Madagascar étant le grenier de l’Océan Indien, la commercialisation des produits s’ouvre aux îles voisines.
Pour la région DIANA les premières tâches consistent à la mise en place d’une plateforme de concertation regroupant les éleveurs, les exportateurs et ce jusqu’aux communes. L’ouverture du centre d’appui technique est imminente. Durant le lancement officiel du projet à Antsiranana, le Premier Ministre Jean Ravelonarivo a visité l’ancien centre de formation technique de l‘élevage qui accueillera ce centre d’appui aux éleveurs. Le troisième volet du projet est l’appui aux éleveurs dont le renforcement de leur capacité organisationnelle et technique. Le projet pilote lancé dans la DIANA vise à accroitre la productivité et à améliorer l’alimentation animale. Le ministère met à disposition les techniciens et les infrastructures. La FAO prend en charge l’intervention des experts et tout ce qui concerne les ruminants (ovins et caprins).
Après la cérémonie officielle de lancement du projet, des membres de la société civile, des représentants de la chambre de commerce et d’industrie de Diego Suarez, de la chambre de l’agriculture, du secteur privé, des associations d’éleveurs et des élus ont identifié les différentes contraintes liées au secteur, puis établi le planning de travail qui a conduit à la mise en place de l’équipe du projet. La directrice régionale de l’élevage de la DIANA est la coordinatrice nationale de ce projet d’appui.
La région DIANA compte 11 000 ovins et 45 000 caprins. La grande île compte environ 2 millions de têtes. Par la promotion de cette filière, le gouvernement entend égaler l’effectif des bovidés qui sont estimés à 10 millions. Jusqu’à maintenant, l’élevage se pratique de manière simplifié. Soit la chèvre est attachée de la matinée jusqu’en fin d’après-midi sur le champ où elle se nourrit soit une personne garde le troupeau sans limite du terrain investi. Toliha, chef de poste élevage à Ambilobe soutient que le projet d’appui à la promotion de la filière petits ruminants permettra un élevage plus productif et suivant les normes.
■ V.M