Alors qu’une reconversion de l’ancien aéroport militaire français d’Andrakaka (Cap Diego) en aéroport international est évoquée depuis plusieurs années à Diego Suarez, le gouvernement de la Transition à travers le Ministère du Transport envisage d’ouvrir un deuxième aéroport dans la capitale de la Région Diana. Précisions sur un projet d’infrastructure porteur pour le nord Madagascar.
«Aujourd’hui, aucun avion étranger ne pourrait atterrir à Arrachart alors que cette partie du pays est une des plus riches de Madagascar. C’est un des projet les plus importants au sein de mon département », a déclaré Rolland Ranjatoelina, Ministre du Transport, le samedi 4 décembre, en marge de la célébration du 20ème anniversaire de la société Aéroport de Madagascar (Adema).
Arrachart, un potentiel de développement limité
L’aéroport d’Arrachart dispose d’un potentiel de développement limité principalement du fait de son emplacement géographique et à ses caractéristiques techniques. La présence de la Montagne des Français, située juste en face de la piste gêne le décollage des avions gros porteurs. Pour des raisons de sécurité, la capacité de charge maximale des avions est rarement atteinte. La dimension de la piste est également un fort handicap empêchant des avions de plus grande taille d’atterrir à Diego Suarez.
Une étude préalable positive
En concertation avec la Région, une pré-étude a déjà été effectuée par des équipes de techniciens pour évaluer l’état de la piste et étudier les données géographiques, climatiques de cette zone. D’après les premiers résultats, «le bilan est positif. La piste d’atterrissage de 2600 m est encore en très bon état et elle pourrait être remise aux normes sans que cela nécessite des travaux importants» nous explique Mr Juslin Jaonosy, Directeur du Développement de la Région DIANA.
Les travaux pourraient débuter rapidement grâce à des financements du Japon.
Un investissement financier conséquent
Plusieurs facteurs tendent à rendre l’investissement à faire très important :
- Le problème de l’accessibilité : la réfection de la piste de 46 km vers Cap Diego est à l’étude.
- Étude de faisabilité concernant l’accès à l’eau et à l’énergie avec la Jirama. Un avant projet est en cours d’élaboration pour l’extension du réseau. Une société indienne a par ailleurs effectué un forage et a trouvé de l’eau à une vingtaine de mètres sous terre seulement.
- L’ensemble des infrastructures aéroportuaires qui sont à construire.
Un aéroport de référence pour la zone Océan Indien
La position de Diego Suarez présente plusieurs avantages qui justifient la construction d’un tel aéroport :
- Intérêt en terme de coût puisque il permet une économie de carburant avec les pays d’Europe et certaines Îles de l’Océan Indien pour lesquelles les distances sont raccourcies (-2h de vol avec Paris par ex) ainsi que les altitudes de vols.
- La position centrale de Diego pour la zone Océan Indien permettrait de créer une zone de maintenance à l’image de la SECREN, où les avions pourraient être entretenus et ravitaillés.
Risque de spéculation
Même si ce projet reste sur du long terme, la Région a bien conscience du risque de spéculation foncière sur cette zone et a entrepris dans ce sens une action de sensibilisation auprès du Fokontany et des populations riveraines.
Benji
Commentaires
Pour alléger les coûts d'entretiens, un système de péage serait p.ex. une solution très rentable et bénéfique.
Il me semble qu'une étude avait été faite pour implanter un nouvel aeroport sur le plateau du cap d'ambre entre en gros le tanana de ambatonjanahary et anjiabe
S’abonner au flux RSS pour les commentaires de cet article.