Ce sont toutes les principales compagnies aériennes qui desservent habituellement Madagascar qui ont annoncé le renforcement de la fréquence des vols et de la capacité des avions pour la saison à venir.
Après deux années d’une activité touristique au ralenti, il semble que les compagnies aériennes pressentent une forte reprise pour cette année qu’elles anticipent dès maintenant en annonçant une augmentation de leurs capacités et des offres promotionnelles attractives.
C’est Air Madagascar qui a ouvert le feu en annonçant au début du mois de mars le lancement de tarifs promotionnels à moins de 800€ sur les lignes Paris/Tana et Paris/Nosy Be du 16 mars au 15 juin.
Après avoir fortement diminué la fréquence de ses vols en 2009 quelques mois après le début de la crise, la compagnie Corsairfly desservira à nouveau la Grande Ile à partir de la dernière semaine du mois de juin avec 4 vols par semaine(dont 3 fois en passant par Mayotte et un vol direct depuis Paris-Orly). Les quatre vols au départ d’Ivato seront directs vers Paris. L’augmentation de la fréquence de vol de cette compagnie prouve que la situation semble s’améliorer. La Compagnie aérienne occupe 46 % du marché pour le vol long-courrier reliant Antananarivo et le reste du monde.
Air France quant à elle, a annoncé l’augmentation de ses capacités en remplaçant les Airbus A340-300 utilisés aujourd’hui par des Boeing 777-300ER à compter du 6 juin 2011 et jusqu’à fin octobre. Ce qui représente une augmentation de plus de 30% du nombre de sièges disponibles. C’est, selon le directeur local de la compagnie, qu’elle anticipe une forte hausse de la demande, tant du point de vue touristique que de celui du marché malgache qui garde une bonne tenue malgrès la crise.
Ces annonces constituent une très bonne nouvelle pour le pays qui bénéficie des conséquences des troubles politiques actuels dans les pays du Maghreb, principales destinations touristiques des pays du nord.
Air Madagascar, qui fête cette année ses cinquante ans d’existence, devra cependant fournir un important effort financier dans le renouvellement et l’augmentation de sa flotte pour faire face à cette croissance du trafic, sans quoi les perspectives offertes par cette conjoncture resteraient sans lendemain.