Dans son dernier numéro, La Tribune de Diego essayait de dresser un bilan du premier toucher de la saison tant du point de vue des artisans opérateurs économiques locaux que des croisiéristes. Ce sujet nous a semblé particulièrement important en raison de la vocation touristique grandissante de la Région Nord. Le tourisme de croisière s’il se développe pourrait représenter un apport conséquent d’activité pour un secteur touristique en pleine croissance et structuration, en compensant notamment la baisse d’activité traditionnelle correspondant à la saison des pluies.
Kokoa Travel est le tour opérateur réceptif du Costa Romantica qui est pour le moment le principal navire à faire escale à Anstsiranana. Cette société de rayonnement mondial est actuellement, selon ses représentants à Madagascar en phase de définition de projet dans l’objectif de continuer à développer son activité de tourisme de croisière dans l’Océan Indien.
Et l’alternative est simple : soit Antsiranana apparaît comme une destination de qualité auquel cas la fréquence des touchers sera considérablement augmentée, soit Diego Suarez apparaît comme une destination en dessous des critères d’exigence en termes de qualité et de professionnalisme de son accueil auquel cas Antsiranana sera purement et simplement rayée du catalogue de cette société.
Il nous semble donc primordial que les différents opérateurs économiques et acteurs institutionnels concernés mettent au point ensemble un dispositif adapté. Rappelons qu’au cours de notre enquête sont apparus trois points à améliorer pour l’accueil des croisiéristes :
- l’absence d’organisation à la sortie du port laissant trop de place aux informels au détriment des professionnels du tourisme, au risque pour les visiteurs de payer pour des prestations de très mauvaise qualité voire, comme cela a été le cas d’être victime d’accidents dûs au non professionnalisme de chauffeurs improvisés ;
- l’animation de la ville : les touristes que nous avons interrogés regrettaient l’absence d’animations et particulièrement la fermeture de la plupart des commerces entre 12h et 15h ;
- la sécurité des touristes : on sait malheureusement que les touristes en ville suscitent des convoitises que seule une présence policière renforcée et visible peut dissuader.
Nous avons eu le plaisir de constater que tous les acteurs concernés, Région, Mairie, l’APMF, l’Office Régional du Tourisme de Diego Suarez et forces de l’ordre se sont mobilisés pour tenter de trouver des solutions, d’abord dans l’urgence à la veille de l’arrivée du bateau, puis à plus long terme au cours des réunions suivantes.
En ce qui concerne l’animation de la ville, il a été décidé de fermer la rue Colbert à la circulation automobile pendant une partie de la journée d’escale et à la suite d’une requête de l’Office de tourisme certains commerçants sont restés ouverts pendant la pause déjeuner. Réalisée dans l’urgence, cette opération n’a pas eu les résultats escomptés. Aucune animation, aucun stand n’avait été préparé et la rue Colbert est restée tristement déserte tout au long de la journée, provoquant la colère de certains commerçants qui ont signé une pétition pour que ce dispositif ne soit pas reconduit. Ce qui est peut-être regrettable mais certainement préférable si rien de plus n’est organisé.
Quant à l’organisation de la sortie du port, une solution pérenne n’a pas encore été trouvée en dehors d’un contrôle renforcé des autorisations d’exercer par la police et les représentants du Ministère du Tourisme.
Le dossier qui semble avoir le plus avancé est celui du déploiement d’unités extraordinaires des forces de police et de gendarmerie que la Région s’est engagée à financer provisoirement. Une solution à plus long terme devra être trouvée pour qu’un budget pour ce dispositif soit disponible en permanence.
De nouvelles rencontres sont prévues pour continuer d’améliorer les solutions d’accueil à mettre en place. Nous saluons l’esprit constructif du dialogue et la réactivité de tous les acteurs de ce dossier que nous continuerons à suivre avec le plus grand intérêt.
■ La Rédaction
Commentaires
Ainsi, la vrai valeur de cette ville s'évapore en quelques seconde de flirt et mendicité.
Je n'en veux pas a ceux qui cherchent leurs issus de sorti. Je trouve dommage que la politique reste les bras croisés, sans chercher des solutions qui permettrait de faire profiter un plus grand nombre de nos concitoyens et surtout la ville de Diego-Suarez.
Si on organise et anticipe mieux les arrivages, je suis sur que Diego peut devenir plus attractif et pourrait financer avec les entrées, sa propre reconstruction.
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