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Catégorie : Editoriaux
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Madagascar est encore une destination touristique, associée à une ambiance de découvertes, d’aventures, de sensations fortes, ou d’imprévu.
C’est certainement pour coller à cette image que la compagnie aérienne qui dessert Diego Suarez gère ses vols avec autant de rigueur. Chaque vol devient en effet une aventure. Vous décidez de prendre l’avion de 8h30 à Tana pour Antsiranana, attendez-vous à arriver à 17h30, voire le lendemain.
Vous souhaitez partir de Diego à Tana, la compagnie vous offrira une nuit d’hôtel imprévue, à Nosy Be, après que l’avion ait glissé sur la piste trempée et se soit embourbé (ainsi qu’il est arrivé avec le Boeing 737 du 25 mars dernier).
Vous arrivez à 14h10 pour vous enregistrer sur le vol Paris-Tana et l’on vous annonce à 14h16 que l’on ne vous enregistrera pas, puisque la clotûre devait avoir lieu à 14h15 et ce bien que votre valise était sur la balance et que l’avion a moitié vide partira une heure trente plus tard. Plus fort encore, vous prenez
l’avion Diego-Nosy Be, et on vous prévient en survolant Diego que finalement on ne s’y arrêtera pas, car les 5 passagers qui devaient y descendre, sont trop peu nombreux pour valoir un atterrissage et un décollage. Vous irez donc ...à Nosy Be.
Tout est possible pour un monopole et si vous n’aimez pas l’aventure, il vous reste les taxis brousse, l’autostop ou la marche à pied. Il y a longtemps que les habitués du monopole subissent stoïquement ces vicissitudes, ne réclament plus, n’écrivent plus...Seuls quelques novices du transoprt aérien, quelques touristes ou hommes d’affaires égarés s’énervent, tempêtent et crient, puis se calment et se résignent quand ils comprennent qu’aucun responsable de la compagnie ne leur répondra, que le téléphone sonne dans le vide et que les lettres resteront sans réponses.