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L’annulation de la publication des résultats du sondage sur la présidentielle de 2018 a été l’objet d’une conférence de presse le 26 septembre
L’annulation de la publication des résultats du sondage sur la présidentielle de 2018 a été l’objet d’une conférence de presse le 26 septembre

Le magazine Politikà, Hors-série, portant sur la vie politique du pays et de l’élection présidentielle à venir, est paru le 26 septembre. Neuf feuilles ont été enlevées de chaque exemplaire des 4000 tirés, elles contenaient les résultats du sondage

Alors que du côté du « contre-pouvoir », la lutte se mène pour endiguer les mauvaises pratiques de campagne électorale et orienter les électeurs vers des choix bien réfléchis… les autorités malagasy ont notifié celles de l’Allemagne sur le danger que représente la diffusion des résultats du sondage sur la présidentielle de novembre 2018. L’Allemagne, puisque la publication du magazine Politikà est de la fondation allemande, Friedrich Ebert. La rédaction de Politikà et la fondation ont commandé ce sondage à ATW, Institut de Sondage et de Recherches Marketing et d’Opinion. Une enseigne spécialisée dans les études par enquêtes.

Qu’y avait-il à craindre ?

Une conférence-débat devait être organisée le 26 septembre sur le thème « Débat politique chiffré et élection : sondage sur la présidentielle de 2018 », mais la veille, la Fondation Friedrich Ebert et Politikà, ont décidé d’en annuler la tenue. Cette renonciation d’après les explications de Marcus Schneider représentant résident de la FES provient d’un souci de culture politique et non de légalité. L’interdiction de l’article 118 de la loi organique 2018-008 relative au régime général des élections et des référendums ne s’applique pas puisque le pays n’est pas encore en période de campagne électorale. La FES et Politikà ont annulé l’événement et la publication des résultats du sondage sur la présidentielle de 2018 suite à une notification officielle du gouvernement malagasy. Celui-ci exprime ses vives préoccupations quant à la publication des résultats et mentionne le contexte électoral particulièrement chargé et l’impératif de sauvegarde de l’ordre public. L’animation d’un débat par des chiffres issus d’un sondage politique représente donc un haut risque pour la Nation. « Des arguments valables et légitimes » souligne Marcus Schneider qui rappelle que le but de la FES, malgré ses convictions, n'est pas de défier les autorités malagasy.

A quelques jours de la date annoncée pour la publication officielle des résultats du sondage, Hery Rakotomanana, président de la commission électorale a fait connaître son inquiétude. Il a soutenu l’inadéquation de la démarche par sondage à la situation actuelle à Madagascar « dans le contexte malgache, il est encore difficile de réaliser un sondage du fait de la disparité du niveau d’instruction et de la perception. Ainsi, on va accuser la CENI de manipulation si les résultats des sondages ne correspondent pas à ceux du scrutin »propos rapporté par l’Express de Madagascar.

Résultats de sondages politiques : une pression positive sur les dirigeants et futurs dirigeants

A croire les arguments du président de la CENI, il faudrait donc attendre que le niveau d’instruction et de la perception soient moins disparate pour qu’un sondage soit mené et pour que la commission ne soit pas accusée de manipulation. D’après Andriamanambe Raoto rédacteur en chef du magazine Politikà « logiquement, les résultats de ce sondage serviront aux candidats et à leurs états-majors à rectifier les trajectoires juste avant la campagne électorale qui s’annonce démesurée sous toutes les coutures ». Les résultats de sondages auraient pu permettre de rehausser le débat et influencer les candidats et leurs partis sur les décisions qu’ils doivent prendre. Une pression de la population sur ces candidats qui doivent prendre en considération ses préoccupations. Le représentant résident de la Friedrich Ebert Stiftung dans son explication de l’intérêt de la démarche par sondage déclare « la démocratie ne se résume pas aux seules élections ». D’après Rija Ramamiarijery, président de l’association Normar qui regroupe les cabinets, consultants, entreprises… dans l’étude par enquête, « le nombre de sondages politiques est faible (à Madagascar – NDLR). Les résultats sont utilisés en interne et les partis ne les diffusent pas ». Pour l’heure, il n’est pas dans l’intérêt des partis politiques de divulguer des résultats de sondage qui parfois les desservent. Pour le président de Normar, la réalisation de sondages politiques et la diffusion des résultats est un vrai progrès démocratique en favorisant la liberté d’expression et d’information. Toavina Ralambomahay, journaliste et consultant, auteur de « Madagascar dans une crise interminable » et « Pourquoi les citoyens malgaches ne s’engagent-ils pas en politique? » estime que les partis majoritaires au parlement et dont les membres constituent le gouvernement, veulent étouffer les sondages. Ils ont les moyens (et le pouvoir) de le faire. « Le pire c’est qu’il y a très peu de gens qui sont opposants à ces gens. A la limite, ils sont ridicules les opposants quand le système est le marimaritra iraisana, le be sy ny maro, le consensus » dénonce-t-il.

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