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Un premier débat télévisé entre les deux candidats au deuxième de la tour de l’élection présidentielle organisé dans la soirée du 9 décembree
Un premier débat télévisé entre les deux candidats au deuxième de la tour de l’élection présidentielle organisé dans la soirée du 9 décembre

Marc Ravalomanana ou Andry Rajoelina sera le futur Président de la République de Madagascar, mais les joutes verbales dans lesquelles les deux hommes étaient plongés le 9 décembre s’apparentent plus à un règlement de compte qu’à un débat de fond pour la présidence

Les deux candidats au deuxième tour de l’élection présidentielle de Madagascar ont chacun eu une heure dans la soirée du 9 décembre sur la télévision nationale pour défendre leurs idées. Des heures marquées par des accusations utilisées comme attaque : Rajoelina dénonçant les manœuvres de monopolisation économique, accaparement foncier et de pouvoir de l’ancien Président de la République, businessman et actuellement candidat. Ravalomanana pointe du doigt son adversaire qui n’a pas fait preuve d’intégrité démocratique, d’après lui, en le renversant du pouvoir il y a neuf ans.

D’accusations aux rappels sur la performance de chacun à la tête du pays

Rajoelina a choisi d’attaquer point par point les idées avancées par son adversaire, mais, le ton était donné par Ravalomanana en début du débat en rappelant que victime de coup de d’état, il a dû quitter, de manière non démocratique le pouvoir. Le candidat du Tiko i Madagasikara a enclenché un débat houleux en soulignant les impacts qu’a eu le coup d’état sur la croissance économique et l’ampleur qu’a gagnée la corruption suite à l’événement.

Puisque chacun des candidats a déjà dirigé le pays, les énumérations de leurs réalisations ont servi d’intermèdes à ce qu’ils ont l’intention d’apporter. Andry Rajoelina a mis avant son expérience dans la maitrise du vol de zébus dont le meilleur résultat était enregistré en 2012, de l’importance qu’il a donné à la sécurisation en doublant le budget correspondant durant la période transitoire (par rapport à 2007 dont le montant était de 234 millions d’ariary) et qu’il compte poursuivre.

Quelques intentions à retenir

Durant son mandat, s’il est élu, Rajoelina soutient qu’il va surtout s’appuyer sur les ressources du pays (minières surtout) pour le sortir de la pauvreté tout en soulignant que les bailleurs de fonds traditionnels connaissent ses priorités. Ravalomanana a maintenu que ces bailleurs de fonds ne sont pas contournables. Par ailleurs, il a soutenu que ce rapport avec les financeurs à préserver concerne le court et le moyen terme. « Le long terme fera intervenir les ressources propres du pays » a-t-il avancé. Pour ce qui est de l’autosuffisance alimentaire du pays, Andry Rajoelina soutient que l’objectif sera atteint en cinq ans. La surface cultivable augmentera de 100 000 ha. Les deux candidats n’ont pas donné avec exactitude et avec détails comment comptent-ils procéder pour l’application de la décentralisation effective, mais chacun affirme en faire sa priorité.

Des réponses peu rassurantes

Les électeurs ont certes besoin de sentir l’assurance des candidats, cependant l’ignorance de ces derniers sur des questions importantes aux yeux de la population peut se cacher derrière ce semblant d’assurance. Que ce soit du côté de Rajoelina que de Ravalomanana, chacun prétend maitriser chaque sujet : sécurité, diplomatie, exploitation illicite des ressources naturelles... Entre Andry Rajoelina qui « j’ai déjà un programme là-dessus, je ne dis pas que je vais juste siffler pour que tout se mette en place, mais je sais ce qu’il y a à faire… » et Ravalomanana qui emploie au moins cinq fois au cours du débat « kapoakako io, aza matahotra ianareo. (Je maitrise ce point. Ne vous inquiétez pas NDLR) ». En définitive, ces prétendument assurances n’éclairent pas les électeurs sur les intentions réelles des candidats. A des questions précises, les réponses sont évasives.

Sur leurs éventuelles réactions à la suite de la proclamation future des résultats du deuxième tour de la présidentielle, Ravalomanana a annoncé qu’il acceptera les résultats. Implicitement, dans le cas où il ne sera pas élu, il ne contestera pas les résultats de l’élection présidentielle. Rajoelina quant à lui a réussi à esquiver la question. Quelques minutes auparavant, réagissant à une autre interrogation, il a annoncé haut et fort qu’il sera élu président. Les attaques que l’un a portées sur l’autre et les défenses qu’ils y ont apportées chacun à leur tour sont loin de compter dans la prise de décision des électeurs.

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