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La place Kabary et la rue Flacourt

Les rues de Diego Suarez : La place Kabary et la rue Flacourt
A l’heure où certaines rues de la ville sont débaptisées – ou sur le point de l’être- il est sans doute temps de raconter leur histoire. Histoire qui, pour certaines s’écrit depuis plus de cent ans. 

Les noms des rues ont souvent donné lieu à polémique : fallait-il conserver les noms donnés par le colonisateur et qui renvoient à des personnages, à des faits ou à des choses qui ne veulent plus dire grand-chose pour l’Antsiranais d’aujourd’hui ?
Mais, en revanche, fallait-il ôter à ces rues le poids de souvenirs qu’elles retiennent encore pour ceux qui y sont nés ou qui y ont vécu ?
Nous ne trancherons pas : contentons-nous avant qu’elles ne risquent de disparaître, et avant que ne disparaissent ceux qui les ont toujours connues- de rappeler leur histoire…au regard de l’Histoire (avec un grand « H ») ou, plus simplement, de la vie quotidienne…
Nous avons déjà, dans la Tribune, arpenté la rue Colbert depuis sa création. Nous vous présenterons, au fil des numéros, les principales artères de la ville les unes après les autres.


La place Kabary et la rue Flacourt
Quand Diégo-Suarez fut cédé à la France par le traité de 1885, Antsirane était alors un village d’une dizaine de cases où vivait une quarantaine de pêcheurs avec leur famille.

 

Les rues de Diego Suarez : La place Kabary et la rue Flacourt
Les rues de Diego Suarez : La place Kabary et la rue Flacourt
Les rues de Diego Suarez : La place Kabary et la rue Flacourt

La ville se développant rapidement, le « village indigène » s’établit à la Pointe du Corail, séparé du quartier européen par la « Place des Kabary » où se tenaient les grandes réunions pour écouter les discours des autorités ou rendre la justice coutumière.
Ce quartier était constitué de cases légères séparées par d’étroites ruelles. Par arrêté de police chaque case était entourée d’un enclos, fermé d’une palissade destinée à empêcher la propagation des incendies.
Le « camp indigène » fut ensuite, en 1901, déplacé, officiellement pour raisons sanitaires , à Tanambao. La Place Kabary se déplaça – en principe- avec lui et on la trouve située, sur les anciens plans, à l’emplacement du Tsena.
Après la visite du Général Gallieni , la première place Kabary prit le nom du Gouverneur Général.
Cependant, les appellations ont la vie dure et la Place Gallieni, devenue, à l’Indépendance, Place des Martyrs de 1947 …resta la Place Kabary, aussi bien dans la bouche des Antsiranais que sur les plans actuels de la ville !
C’est sur cette place que, en 1958, Michel Debré, Premier Ministre du Général de Gaulle, proclama la loi – cadre qui allait précéder l’indépendance.
Actuellement, rénovée par l’Association AMBRE qui refit le jardin, installa les jeux d’enfants et les terrains de pétanque, elle est un lieu de grande animation pour le quartier…de la Place Kabary !

La rue Flacourt
Reliant la Place Kabary au Bd Bazeilles, cette rue, une des premières ouvertes dans la ville haute, porte le nom d’Etienne de Flacourt (1607-1660), gouverneur de Fort-Dauphin de 1648 à 1655 et auteur de l’ »Histoire de la Grande Isle de Madagascar »
S’étendant de part et d’autre de la rue Colbert, elle était, dans le tronçon qui aboutissait à la Place Kabary, plus populaire que dans sa partie « élégante » entre la rue Colbert et le Bd Bazeilles.
En partant de la place on trouvait sur la droite, au début du siècle précédent, la boutique du grec Malgarinos . Construite en bois, elle abritait un salon de coiffure et vendait cartes postales et articles de bazar. De l’autre côté de la rue se dressait, à l’emplacement d’Auximad une belle maison à colonnes, aujourd’hui disparue.

Plus loin, au coin de la rue Colbert, sur l’emplacement de l’immeuble actuellement occupé par l’Office du Tourisme, s’alignaient des maisons en bois, remplacées plus tard par la maison à colonnes que nous connaissons et qui abrita la « Librairie Colbert ».
De l’autre côté de la rue Colbert, on trouvait – et on trouve encore le Tribunal et le Comptoir National d’Escompte qui fut la première banque de Diégo. Il occupa d’abord une maison assez ordinaire, qui fut rapidement remplacée par un très bel immeuble…qui, malheureusement céda la place à la maison actuelle qui abritait, il y a peu, la BMOI.
Après le tribunal, à l’emplacement de la Trésorerie se trouvait le jardin public (qui, avant la construction du Tribunal commençait au coin de la rue Colbert), puis, au bout de la rue, la pharmacie Lacroix, et dans le virage, l’Imprimerie Chatard.
Du côté du CNE, le bel immeuble à colonnes en fonte abrita d’abord un café, puis le « grand » magasin « Au Kimono » où les élégantes pouvaient trouver la mode de Paris.
A côté du Kimono, le Grand Hôtel Métropole, était le rendez-vous obligé. Il était flanqué, au coin de la rue, d’un petit restaurant.
L’ensemble rue Colbert et rue Flacourt constituait alors ce que l’on appelait « le centre commercial » de la ville.
C’était là que se déroulaient les fêtes (14 juillet, accueil des personnalités pour lesquelles on dressait des arcs de triomphe)
Aujourd’hui, la rue Flacourt, si animée il y a 100 ans est un peu endormie…

■S.Reut - Ass. Ambre

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N°182
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