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Un exemple des circuits de randonnée proposés par Mlle Galy-Fajou pour le secteur d’Orangea 
Carte et illustrations : Léa Galy-Fajou
Un exemple des circuits de randonnée proposés par Mlle Galy-Fajou pour le secteur d’Orangea
Carte et illustrations : Léa Galy-Fajou. L’intégralité de la présentation peut être téléchargée sur internet en utilisant ce lien : http://ambre.cyber-diego.com/telechargements/ propositions-amenagements-patrimoine-historique-diego-suarez.pdf

L’association Ambre a reçu le soutien d’une jeune stagiaire étudiante en géographie qui au terme de ses deux mois de présence a rendu un ensemble de propositions d’aménagements des sites historiques tout à fait séduisantes et réalisables à moindre frais. Reste le problème du statut foncier de ces sites, officiellement patrimoine national, mais revendiqués ou squattés par des particuliers

Léa Galy Fajou est étudiante en Master 1, Urbanisme, Habitat et Développement durable, à l’Université de Perpignan Via Domitia, dans le sud de la France. Elle s’est proposée à l’Association Ambre pour venir appuyer son projet de préservation et de mise en valeur du patrimoine historique militaire de la Baie de Diego Suarez, dans le cadre du stage qu’elle est tenue d’effectuer pour son Master. L’association Ambre, organisme d’accueil de la mission, a pu bénéficier dans ce cadre du soutien logistique de la Région DIANA, du CD Finistère, de l’ORTDS et de la collaboration de MBG. Arrivée en mai, son stage s’est achevé le vendredi 17 juillet à 18h au Café de l’Alliance française d’Antsiranana par une présentation du travail qu’elle a réalisé pendant son séjour.
La première partie du stage a été consacrée à la découverte du patrimoine avec la visite de la quasi totalité des sites inventoriés par l’association Ambre. Puis elle a choisi de se focaliser sur deux zones en particulier, représentatives de la diversité de ce patrimoine, mais limitées puisque le temps dont elle disposait ne lui permettait pas d’élaborer un projet global prenant en compte les quelques 54 sites qui composent les restes du système défensif de la baie mis en place par Joffre et Galieni dans le cadre du classement en 1898 de Diego Suarez comme «point d’appui de la Flotte» par la France. Les deux zones choisies sont d’une part le Fort de la Betahitra (Ouvrage G), situé dans le Fokontany Ambalakazaha, soit en milieu urbain et à quelques minutes du centre-ville, et le secteur d’Orangea, le plus densément aménagé et probablement le plus représentatif du système défensif puisque des exemples de tous les types de construction utilisés par les militaires y sont présents. La conjonction avec la nouvelle aire protégée d’Orangea et des lagons coralliens de la cote des Baies rendent de plus l’intérêt touristique de la zone indiscutable.

Fort de la Betahitra - Ouvrage G : promenade et trouée verte en milieu urbain

Le Fort de la Betahitra, qui avec son vis-à-vis le Fort d’Anamakia (Ouvrage F) à qui il était relié par un système de tranchées et de fossés antichar, constituait la «Ligne Joffre» qui était le verrou du secteur de la ville d’Antsiranana, en fermant l’accès au plateau qu’occupe la ville depuis le sud. Ce fort a eu sa (courte) heure de gloire en résistant victorieusement aux forces britanniques pendant plus de 48h lors de l’opération Ironclad les 5, 6, et 7 mai 1942, avant de devoir cesser le feu à la reddition de la ville au soir du 7 mai. En relativement bon état de conservation, malgré l’envahissement par des dépôts d’ordures, ce fort, situé en bordure du plateau au dessus de la route de Ramena, offre un superbe panorama sur la Baie et la Montagne des Français. Les propositions de Mlle Gally-Fajou pour ce site sont d’aménager le fort en « théâtre de verdure », accueillant une/des expositions dans ses bunkers, et permettant l’organisation d’événements de plein air d’une part, et d’aménager un circuit de randonnée pédestre circulant sur le flanc du plateau jusqu’aux mangroves de la Baie des Français.

Le secteur d’Orangea : le verrou de la baie

Le secteur d’Orangea est sans doute le plus riche en restes historiques de la Baie. Il était en effet occupé par les nombreuses batteries de côte destinées à interdire aux navires hostiles d’approcher et de pénétrer dans la Baie (front de Mer), tout en assurant sa propre défense contre un ennemi qui aurait débarqué au sud et tenterait de contourner les défenses par la voie terrestre (front de Terre). Une grande partie de la zone, qui est toujours classée zone militaire, est occupée depuis quelques années par la Nouvelle Aire protégée d’Orangea dont la gestion est assurée par l’ONG Missouri Botanical Garden (MBG). Si le circuit dit des « trois Baies » est bien connu des opérateurs touristiques locaux qui le proposent régulièrement à leur clientèle, la prise en compte des nombreuses ruines militaires permet de grandement renouveler et de diversifier l’offre de visites, avec des thématiques nouvelles qui viennent enrichir les intérêts paysagers, balnéaires et éco-touristiques, de cette zone. Comme le montre Mlle Galy-Fajou dans son travail, l’organisation de ces nouveaux circuits thématiques ne nécessiterait que la pose de quelques panneaux d’interprétation et de balisage ainsi qu’un peu de débroussaillage, pour un coût tout à fait modique, soit environ 200 000 Ar par circuit.
Le principal obstacle reste la question du statu juridique et foncier des restes historiques.

Intérêt général ou intérêts particuliers : qui aura le dernier mot ?

Quand l’armée française à quitté Madagascar dans les années soixante et soixante dix, le statut des installations qu’elle laissait sur place était clair : elles revenaient de plein droit à la nouvelle armée malagasy. Ces zones ont depuis été classées patrimoine d’intérêt national et sont actuellement l’objet d’un inventaire exhaustif par l’association Ambre (et plus particulièrement par son Président, Victor Mahasoazy) afin qu’elles soient reconnues monuments historiques. Quelle n’est pas la surprise du promeneur lorsqu’il constate par exemple que le Fort d’Anamkia, par exemple, est occupé par... une chapelle, des champs de maïs, et les fondations de bâtiments en dur. Ou quand il apprend que le Fort de la Betahitra est actuellement la propriété d’un particulier, qui lui-même en a fait l’acquisition auprès d’un autre particulier. Ou encore, quand il constate les pillages et dégradations systématiques dans des zones toujours officiellement sous la responsabilité des militaires...
C’est pourtant bien d’intérêt général qu’il est question, puisque rien que pour le secteur d’Orangea, ce sont trois circuits qui sont aménageables. Un circuit pour le Fort de la Betahitra ; restent encore le secteur de Cap Diego, Vatomainty, Windsor Castle et la Baie du Courier. C’est donc toute une gamme de nouveaux produits touristiques dont il est question, qui permettrait sans doute d’allonger la durée moyenne de séjour des touristes dans la région d’un, deux, voire trois jours, avec les retombées économiques directes et indirectes que cela suppose au niveau de l’emploi et des recettes fiscales notamment. Sans parler de l’aspect culturel et éducatif.
Alors, ces sites seront ils aménagés pour le profit de tous ? Ou resteront ils aux mains de quelques particuliers peu scrupuleux ?
■ P.Z

Les propositions d’aménagements et circuit de randonnée autour du Fort de la Betahitra
Les propositions d’aménagements et circuit de randonnée autour du Fort de la Betahitra
Les propositions d’aménagements et circuit de randonnée autour du Fort de la Betahitra

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