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Jungle Park : un village dans les arbres
À moins d’une heure de piste à l’est Diego Suarez, sous les falaises de la Montagne de Français, un bosquet de manguiers pluri-centenaire abrite un village arboricole au sein d’un camp voué à la découverte de la nature, au tourisme participatif et aux sports d’aventure.

On quitte la route de Ramena pour s’engager sur la piste qui part vers l’est et on franchi le col qui sépare la Baie de Diego Suarez de la côte est et l’Océan Indien. La terre est rouge et la vue époustouflante. Puis la piste s’enfonce dans la forêt et serpente entre les baobabs et les pachypodiums. Le sous-bois s’éclairci et on arrive à Andavakoera, petit village aux cases traditionnelles abritées sous les arbres. Après avoir franchi un gué escarpé puis roulé encore quelques minutes aux flancs de collines de plus en plus élevées, nous voici enfin au Jungle Park.
Le fond d’une combe est occupé par un vaste bosquet de manguiers majestueux, au milieu duquel on découvre, surpris et émerveillé, un village de cases perchées dans les arbres qu’on dirait tout droit sorti d’un roman de Tolkien. Mathieu et Tina, le couple franco-malgache à l’origine de cette initiative, nous accueille chaleureusement. Après le verre de bienvenue, ils nous font les honneurs du camp.

Jungle Park : un village dans les arbresUn village dans les arbres
Le camp est actuellement composé de 5 cases dont chacune est unique. On y accède par des escaliers aux formes plus ou moins complexes pour suivre la disposition des arbres. On commence à monter à moitié rassurés, mais la construction s’avère solide et sécurisante. Et c’est l’émerveillement : le dépaysement est total, la sensation enchanteresse. Nous voilà sur une petite terrasse 5 ou 6 mètres de haut, au cœur de la frondaison, territoire d’une multitude d’oiseaux qui nous saluent de leurs chants. Il suffit de tendre la main pour cueillir une mangue. On aperçoit entre les branches les hautes falaises de la Montagne des Français. Hormis les oiseaux et le bruissement léger des feuilles, le silence est total. Ce lieu dégage une paix et une sérénité comme il y en a peu.
Les cases sont aménagées coquettement avec un grand lit à deux places lové entre les branches massives qui traversent les murs, un « salon » sur un autre niveau, avec des fauteuils en bois qui permettent de profiter de la vue. Tout ici invite à la détente et au repos. Et pourtant un programme chargé nous attend…

Photo : www.jungle-park-adventure.com


Terrain d’aventures
Le parcours « accro-branche » est en cours d’installation, il nous faudra revenir dans quelques semaines. Mais on peut déjà s’entrainer sur les tyroliennes et les quelques passerelles déjà installées. Nous sommes bien au pays des Ewoks… 
Jungle Park : un village dans les arbresLe Camp est à l’origine une base pour les grimpeurs désirant explorer les quelques 180 voies d’escalade ouvertes sur les falaises environnantes. Une marche d’approche de 20 minutes en sous-bois suffit pour accéder à la Vallée de Perroquets, « spot » d’escalade de réputation internationale. C’est étroit plateau suspendu entre les flancs d’un profond canyon, tapissé d’une végétation luxuriante. Les flamboyants forment une véritable nef ponctuée par les sept espèces de baobabs répertoriées dans la vallée. Mathieu se félicite d’avoir de plus en plus de grimpeurs malgaches, principalement de Tana. Beaucoup de Réunionnais aussi. Mais surtout, ce sont des grimpeurs du monde entier qui viennent se mettre à l’épreuve dans ces voies équipées par Michel Piolat, ouvreur bien connu des initiés et notamment détenteur du « Piolet d’or » en 1998. Le calcaire érodé en tsingy offre des niveaux de difficulté allant du secteur école au 8a+ voire 8b. On grimpe parmi les lianes et les baobabs, au milieu des concrétions, avec l’Océan Indien pour horizon. Unique.
Mais il y a d’autre façons de profiter de la région : Jungle Park organise aussi des sorties spéléos pour découvrir le vaste réseau de grottes qui parcours la Montagne des Français ; des visites de la mangrove en kayac de mer ; du trekking dans la forêt… Il est prévu d’ouvrir prochainement un parcours d’entrainement au trail d’environ 25 kms.

 Photo : www.jungle-park-adventure.com


Un tourisme responsable
Mathieu et Tina sont les chevilles ouvrières de l’association « Les Geckos de Diego », dont l’objet est l’aide au développement durable. Cette association, en partenariat notamment avec l’association française « Les Amis de Circée », a déjà construit une école primaire, et viens d’inaugurer une maternelle au village d’Andavakoera. Les Geckos et les Amis de Circée travaillent en partenariat avec différentes institutions du gouvernement malgache telles que La Région DIANA, la Direction Régionale du Développement Rural, le CISCO, l’Université de Diego, la Mairie de Ramena, le FRAM (association des parents d’élèves), et d’autres ONG, pour financer le salaire et la formation des trois instituteurs.


Le camp est ainsi un terrain d’expérience ludo-éducatif : un potager communautaire est géré par les enfants du village. Chaque jeune se voit confier la responsabilité d’un arbre, dont la croissance sera le miroir de la sienne. Une pépinière emploie une salariée et est destiné à préparer les opérations annuelles de reboisement, pour tenter de luter contre le fléau de la déforestation des charbonniers.
Jungle Park : pépinière communautaireUn jardin de plantes médicinales est là pour sensibiliser à la richesse de la flore de Madagascar, et essayer de trouver une solution au manque de médicaments disponibles.
Des expériences sont menées : four solaire, assainissement écologique, élevage de tortues en voie de disparition…
Les visiteurs du camp partagent cette atmosphère de découverte et nombreux sont ceux qui s’impliquent plus avant. Aujourd’hui, le Camp accueille Philippe Bouvat, médecin bien connu des milieux sportifs de Grenoble. Venu pour grimper mais touché par la gentillesse des habitants du village, il a pris deux jours sur ses vacances pour recevoir chacun d’eux en consultation gratuite. Conscient de ne pouvoir faire beaucoup plus que de la « bobologie », il dit être convaincu que c’est l’éducation en priorité qui permettra faire de la prévention et améliorer ainsi le niveau de santé générale. Il soutient également de tout cœur de projet d’adduction d’eau en cours de réalisation par les Geckos de Diego et les Amis de Circée, l’eau courante étant un des fondements de l’hygiène. Mais l’objectif de l’adduction d’eau est plus vaste puisqu’il a pour ambition de convertir les hommes du village, actuellement charbonniers, en agriculteurs, apportant à la foi une solution au problème de l’autosuffisance alimentaire et à celui de la déforestation.
Il est dur de devoir quitter un tel lieu, et le retour à la ville nous laisse rêveurs, la tête encore dans les arbres…
A.M.

Contacts :
Jungle Park
c/o Newsearoc
26 Rue Colbert
Tél 032 04 724 46
www.jungle-park-adventure.com

 

Jungle Park : un village dans les arbres

 

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