La forêt d’Oronjia est localisée dans la Commune Rurale de Ramena (District d’Antsiranana II), à 12 km au Nord Est de la ville de Diégo Suarez. S’étendant sur une superficie de 1 648 ha, délimitée au nord ouest par le Fokontany de Ramena, et au sud ouest par le Fokontany d’Ankorikihely, elle se trouve à une altitude comprise entre 12 à 50 m. Après la récente obtention de l’arrêté de protection temporaire de la Nouvelle Aire Protégée d’Oronjia (Orangéa) en décembre 2010, le Missouri Botanical Garden – promoteur et gestionnaire « transitoire » de la zone entre à présent dans la phase de gestion d’une forêt présentant un potentiel tant d’un point de vue économique que socio – culturel et historique.
Madagascar s’est engagé en 2003 lors du Congrès des Parcs Mondiaux à Durban à tripler la superficie de ses aires protégées, soit de 1,7 million d’hectares à 6 millions d’hectares, représentant à terme près de 10 % du territoire national. La Région DIANA, bien consciente des liens entre préservation des ressources naturelles et développement du tourisme et face aux multiples pressions exercées sur les ressources œuvre depuis plusieurs années à la création de Nouvelles Aires Protégées (NAP) dans la Région en étroite collaboration avec des organismes d’appui, services techniques déconcentrés et les autorités locales.
Tout a commencé en 2005, où la création de la nouvelle aire protégée Ambohitr’Antsingy Montagne des Français fut proposée et qu’un statut temporaire fut accordé en octobre 2006 par le Système des Aires Protégées à Madagascar (SAPM). Par la suite, deux nouvelles zones sont identifiées pour l’importance de leur biodiversité, la NAP d’Ambodivahibe et la NAP d’Oronjia ; formant ainsi un réseau de 3 NAPs sous le nom de « Complexe Ramena » (de catégorie V : Paysage Harmonieux Protégé selon la classification de l’UICN).
Le Missouri Botanical Garden (MBG), dont le principal projet à Madagascar consiste à cataloguer les différentes plantes du pays et d’en établir des bases de données (comprenant photo, statut, désignation de la plante en langue malagasy…), et par ailleurs promoteur de cette Nouvelle Aire Protégée s’est vu confier la gestion « transitoire » de la zone pour le mise en œuvre des activités programmées dans le plan d’aménagement et de gestion (PAG), référentiel principal grâce auquel toutes les décisions majeures pourront être prises.
La délimitation de la NAP Oronjia suit la limite du titre dit « Terrain militaire Oronjia Ankoriky, TFN. 2858-BK » (domaine privé dont la gestion est affectée au Ministère de la Défense Nationale).
Renforcer l’implication directe des communautés environnantes
L’objectif de l’antenne de MBG est de renforcer l’implication directe des communautés environnantes et pour ce faire s’est dotée depuis le mois d’avril de moyens techniques et humains adéquats : installation de bureaux à Ankorikely, moyens de déplacements, recrutement d’une équipe de 9 personnes dont des animateurs de terrain pour l’information, la sensibilisation, la formation des communautés et le suivi écologique…
Les habitants de deux fokontany sont directement concernés : 1 fokontany de Ramena et le fokontany d’Ankorikely.
Pour le cas de la NAP d’Oronjia, l’arrêté de protection temporaire interministériel a été obtenu en décembre 2010 et définit un noyau dur d’une superficie de 793ha et une zone tampon de 855ha.
Cette extension de la superficie des aires protégées a pour objectif d’assurer la conservation durable des richesses naturelles uniques du pays, en harmonie avec le développement. Notons également que d’autres nouvelles aires terrestres et marines font actuellement l'objet de protection temporaire ou définitive dans la Région : la réserve naturelle intégrale de Lokobe (dans le sud-est de l’île de Nosy Be), l’ île de Nosy Tanikely (une petite île de Nosy Be), l’Aire Protégée d’Andrafiamena- Andavakoera…
■Benji
Commentaires
Et de revoir les nons de Ramèna ('la belle plage) Montagne des Français que j'ai parcouru de long en large, d'ankorique, le plateau comme nous disions. Les circonstances de la vie ont faits que je ne suis jamais retourné dans votre beau pays, mais qu'une partie de mon coeur y est resté. Dorénavant, je consulterais google map plus souvent en me tenant informé par votre parution sur le net. Je vous souhaiteà vous et votre journal longue vie, et que Madagascar vive dans la paix, vous le méritez tous.
Merci pour le journal, et qui sait peut être qu'un jour je pourrais vous saluer.
Recevez ma plus sincère amitié. Gilbert LEVANT
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