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Catégorie : Tourisme
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La Montagne des Français : une montagne chargée d’histoire et de traditions

Si un arrêté de protection temporaire a été pris fin 2006, la finalisation de la création d’une Nouvelle Aire Protégée pour la Montagne des Français est en attente de financements, actuellement bloqués en raison de la crise politique.

La Montagne des Français, une nature à préserver

La Montagne des Français dit Ambohitr’Antsingy est un massif recouvert de forêts qui s’installe généralement sur un substrat calcaire et se trouve à une altitude comprise entre 100 à 425 m. Elle s’étend sur une superficie de 6 092 Ha et se repartit au niveau de deux communes rurales, celle de Ramena et celle de Mahavanona, dans le district d’Antsiranana II, Région DIANA

La Montagne des Français, une nature à préserver

Conformément à la politique générale de l’Etat et à sa vision de faire de la Région DIANA « une destination touristique par excellence à forte potentialité agro alimentaire » (Plan Régional de Développement 2005), les dirigeants de la Région DIANA en collaboration avec des organismes d’appui tels que Conservation International s’initient depuis 2004 à la conservation d’Ambohitr’Antsingy Montagne des Français en vue de protéger autant que possible ses ressources naturelles et sa biodiversité.

Hormis les Aires protégées dont elle dispose déjà dans le réseau National, (le Parc National Montagne d’Ambre, Les Réserves Spéciales de l’Ankarana, de Manongarive, d’Analamerana, la Réserve Naturelle Intégrale Tsaratanana, de Lokobe…), la Région DIANA compte encore de forts potentiels de Nouvelles Aires Protégées dans le cadre de la mise en place du SAPM (Système des Aires Protégées à Madagascar).
Ce système (SAPM), dont la finalité est de conserver la biodiversité tout en contribuant à la réduction de la pauvreté et au développement du pays inclut le réseau national des aires protégées déjà existant et les nouvelles aires protégées à créer. C’est dans ce cadre que la NAP Ambohitr’Antsingy Montagne des Français a été créée.

Le processus de création de cette NAP a propulsé la création d’autres NAPs dans la zone périphérique d’Antsingy Montagne des Français, entre autres : la NAP Orangea, la NAPMC Ambodivahibe - Ampio et probablement la NAP Nosy Lonjo (en gestation). L’ensemble de ces quatre NAP a entraîné à l’émergence du concept de «Complexe Ramena».

Le SAGE, Service d’Appui à la Gestion de l’Environnement est une association mandatée par le MEF, Ministère de l’Environnement et des Forêts et financée par Conservation International qui a facilité la mise en œuvre, la promotion et la gestion de nouvelles aires protégées à Madagascar et notamment dans le Nord Madagascar.

Si un plan d’aménagement et de gestion de la NAP Ambohitr’Antsingy - Montagne des Français a bien été élaboré, il est actuellement bloqué faute de financements. Ce plan comprend une série d’étapes qui ont été menées à terme : synthèse des connaissances, études socio-économiques, consultations publiques, définition des limites et du zonage de l’AP, choix du mode gouvernance, etc. Mais actuellement, ce projet est face à deux problèmes majeurs qui sont l’indentification de la structure gestionnaire, et l’enveloppe budgétaire nécessaire à la mise en oeuvre.
Malgré l’absence de ressources, Conservation International a commencé un travail de sensibilisation et de responsabilisation des communautés villageoises concernées par ce projet (Andavakoera et Ankorikahely en particulier). Initialement, ce projet devait recevoir l’appui de partenaires techniques et financiers américains , très impliqués et sensibles aux questions de bonne gouvernance environnementale. Mais en raison de la situation d’instabilité politique que connait le pays depuis début 2009, ceux ci ont suspendu ou fortement réduit toutes leurs participations à des projets qui ne concernent pas directement l’action humanitaire.
Cette position est cependant discutable puisque la conservation de cette biodiversité et l’avenir de cette aire protégée ne seront pas assurés sans le développement et l’amélioration des conditions de vie de la population locale.
D’où la nécessité d’y développer des activités génératrices de revenus, garant d’un développement économique, social et environnemental de la région DIANA, tel que le développement des activités écotouristiques afin de fournir des solutions alternatives aux populations dans le but d’essayer de mettre un terme à la déforestation, principal fléau qui menace cette zone à l’heure actuelle.