Une personne ne présentant pas de symptômes n’est pas considérée contagieuse. Il en est de même pour la période d’incubation qui est de huit jours en moyenne.
Cinq pays d’Afrique sont maintenant touchés par la maladie due au virus Ebola. Tout récemment, un cas suspect a été déclaré au Sénégal. A Madagascar, le gouvernement renforce la vigilance et le contrôle des entrées dans les ports et aéroports
Madagascar n’est pas à l’abri du virus
Madagascar est encore indemne de la maladie, cela ne signifie pas pour autant que l’île est l’abri. Les voyageurs arrivent et repartent. D’après le Dr Rakotoarivony Manitra, chef du service de santé du district d’Antsiranana I et du centre de la santé aux frontières Antsiranana, « le personnel aéroportuaire est très exposé à l’infection, en particulier le personnel de santé. Ce qui nécessite une grande vigilance ». Il en est de même pour les ports, même s’il est rare que les navires accostant à Antsiranana transportent des passagers.
Le service de santé du district est en ce moment à la phase préparatoire du plan de contingence en cas de catastrophe. Ces mesures font suite à la déclaration d’urgence de santé publique de portée internationale du 8 août ainsi que l’appel lancé par le premier ministre malgache sur l’urgence de prévenir l’entrée de la maladie. « Mettre en place un système de surveillance solide » est donc l’objectif du gouvernement, des services de santé et des centres de la santé aux frontières. Il s’agit notamment de détecter précocement l’alerte, de donner des informations rapides et complètes à toute situation anormale, d’assurer la qualité des informations et de rapporter les informations recueillies. Le contrôle sanitaire est ainsi renforcé. A bord de l’avion, le personnel remplit la déclaration générale suivant l’état de santé des passagers. Après l’atterrissage, un médecin et un infirmier attendent aux portes de l’aérogare pour observer l’état des passagers. Les informations recueillies auprès de ces derniers ainsi que celles obtenues par le personnel à bord permettent de suivre la santé des nouveaux venus surtout que le temps d’incubation de la maladie peut être long, allant de deux à 21 jours.
Ebola : le tueur aux 3 000 victimes
Des malades agonisants avec de graves plaies aux membres est l’image la plus représentative d’Ebola diffusée par les médias. Ebola a tué pour la première fois dans les années 1970. Depuis 1976 à 2012, la fièvre hémorragique Ebola a fait 1590 décès. De janvier au 26 août 2014, l’Organisation Mondiale de la Santé enregistre 1 552 morts portant le nombre des victimes d’Ebola à plus de 3 100. Les gouvernements des pays d’Afrique font face à nombreux défis : stopper l’épidémie, ne pas créer la panique tout en activant la population pour la prévention.
Les singes et les chauves-souris sont porteurs du virus. La maladie se transmet par le contact entre ces animaux porteurs et l’homme. En Afrique, la chasse et la préparation de la viande sont les facteurs de transmission. Le virus se transmet par le sang, les tissus corporels et les sécrétions.
Une personne ne présentant pas de symptômes n’est pas considérée contagieuse. Il en est de même pour la période d’incubation qui est de huit jours en moyenne. La première phase de la maladie causée par Ebola se manifeste par une fièvre élevée d’apparition brutale, des maux de tête, une faiblesse intense et des douleurs musculaires. C’est au fur et à mesure que la maladie s’aggrave qu’elle est contagieuse. Le stade avancé se reconnait par des vomissements, une irritation de la gorge, une éruption cutanée, des hémorragies internes et externes, des diarrhées et une insuffisance rénale et hépatique. Le malade peut survivre grâce au traitement des symptômes et d’un système immunitaire solide. Le Dr Rakotoarivony Manitra soutient que les habituelles vaccinations renforcent l’immunité et permet à l’organisme de mieux résister. Jusqu’à ce jour, il n’y a pas de vaccin ou de traitement contre ce virus.
Recommandations utiles :
Se laver fréquemment les mains avec du savon ou une solution hydro-alcoolique que l’on retrouve en pharmacie ;
Eviter le contact direct et rapproché avec des personnes ayant une forte fièvre ;
Toujours consulter en cas de fièvre ;
Toucher un mort est à bannir tant que le personnel médical ne s’est assuré de la cause du décès.
■ V.M