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Catégorie : Santé
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L’épidémie de conjonctivite virale qui est apparue il y a quelques semaines dans l’est du pays, frappe aussi la ville d’Antsiranana. En trois semaines, plus de 200 cas ont été enregistrés par le SMIDS, le Service Médical Interentreprises de Diego Suarez

La conjonctivite est une inflammation de l’œil. Le patient atteint de conjonctivite a un œil ou les deux rouges et les paupières gonflées. L’allergie ou une infection bactérienne peuvent être à l’origine d’une conjonctivite, mais le cas actuel, touchant Antsiranana est d’origine virale. Un traitement médical de prévention ou de guérison collectif n’est pas au programme. Ce sont les soins et les précautions au quotidien qui sont préconisés par le service de santé du district d'Antsiranana car le virus responsable de la maladie se transmet par contact. « Il faut se laver fréquemment les mains avec du savon et éviter autant que possible les embrassades. Eviter aussi de se frotter les yeux même s’ils démangent » précise le Dr Manitra Rakotoarivony, chef du service de santé du district d’Antsiranana I. Il avertit aussi sur l’utilisation de collyre « il faut consulter un médecin. Il ne faut pas s’administrer de collyre sans la recommandation du médecin. Certains collyres contiennent des corticoïdes qui deviennent dangereux dès qu’il s’agit d’infection virale ». Le Dr Manitra Rakotoarivony prohibe l’automédication qui risque de compliquer la maladie. Il appelle à la vigilance notamment en raison des rumeurs qui circulent sur l’efficacité de certaines plantes pour soigner la conjonctivite. Sans complication, la conjonctivite n’entraine pas des problèmes de vision.  
La conjonctivite se reconnait par la sensation de sable sous les paupières, la difficulté d’ouvrir les yeux au réveil à cause de l’écoulement purulent, une douleur de l’œil infecté et/ou des démangeaisons, une gêne à la lumière. La conjonctivite guérit deux semaines (en moyenne) après apparition des premiers symptômes.    
L’épidémie de conjonctivite est apparue au mois de mars à Toamasina. Depuis, l’épidémie gagne du terrain et a atteint la Capitale du nord de Madagascar au début du mois de mai. Maherisoa Ratsito­rahina, Directeur de la Veille Sanitaire et de la Surveillance Épidémiologique (DVSSE), cité par l’Express de Madagascar, avance que la maladie est importée depuis les îles de l’Océan Indien. A la Réunion, vingt et un mille cas ont été enregistrés au mois de janvier. Le Dr Manitra Rakotoarivony explique que la courbe épidémique est proche d’atteindre son pic à la suite duquel les cas se feront plus rares pour disparaitre et arriver à la fin de l’épidémie. Le service qu’il dirige suit l’évolution de l’épidémie à Antsiranana I.

■ V.M