La réunion de coordination à Antsiranana des membres de la task force régionale de lutte contre le VIH avec les représentants du conseil national de lutte contre le SIDA a permis de savoir que 18% des séropositifs dans la DIANA ne sont pas suivis médicalement
L’association Finoana Fanantenana Fitiavana ou FIFAFI apporte son soutien aux personnes atteintes du VIH. G.A qui est membre de cette association déplore que beaucoup de malades du SIDA négligent le traitement prodigué au sein des établissements sanitaires. « Il y a ceux qui ne croient pas qu’ils ont la maladie, d’autres sont convaincus que la médecine traditionnelle les guériront. L’association comptait auparavant (il y a huit ou dix ans) 38 membres, maintenant nous sommes 13 parce qu’in n’y a pas de nouveaux membres et la plupart des anciens membres sont décédés » explique-t-il. G.A soutient qu’avant, des entreprises privées aidaient l’association, « maintenant à défaut de leur financement (pour la prise en charge des déplacements notamment), il n’y a plus d’intérêt pour les malades d’adhérer à l’association. Pourtant le soutien obtenu au sein de l’association ne se limite pas au côté financier ». L’année dernière 14 personnes sont mortes du VIH dans la région DIANA.
En 2014, les districts d’Antsiranana 1 et 2, Ambilobe et Nosy Be comptaient 139 personnes porteuses du VIH suivies médicalement, le taux des personnes atteintes du virus, mais perdues de vue atteint les 18%. Les données d’Ambanja n’ont pas été transmises à la task force de lutte contre le VIH de la DIANA.
Le taux de dépistage chez les jeunes de 15 à 24 ans est de 6% dans la DIANA et 13% à Antsiranana 1. Le taux de séropositivité pour la population de la DIANA en général est de 0,38% contre 0,49% pour Diego Suarez 1. Les chiffres montrent que les rapports sexuels entre hommes est le mode de transmission le plus fréquent du VIH, incidence à près de 50%. 69% des MSM (hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes) se sont fait dépister en 2014 dans le district d’Antsiranana 1 et le taux de séropositivité était de 1,41%.
Les représentants d’ONU/SIDA, du PSI, Mad’Aids, Salfa, Ainga Aides, des associations FIFAVIA et FIFAFI ainsi que ceux de la direction régionale de la santé publique ont échangé avec les missionnaires de SE-CNLS sur la lutte contre le VIH dans la région DIANA. Il est ressorti de la réunion qu’il est important d’inciter les malades à intégrer les associations, qu’il est nécessaire de renforcer les sensibilisations à travers les médias, de prendre en compte des nouveaux supports de communication dans la lutte et dans l’incitation des malades à suivre les traitements prodigués par les établissements de santé… l’objectif étant 0 perdu de vue (parmi les personnes porteuses du virus du SIDA) en 2017.
■ V.M