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Catégorie : Sites touristiques
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Carte touristique de Cap Diego

Cap Diego aujourd’hui : futur pôle de compétitivité international ? 

Le plateau d’Andraka offre une immense surface inexploitée séparée de la ville par un bras de mer de seulement quelques centaines de mètres de large. Des projets de mise en valeur sont à l’étude ou en cours de réalisation principalement sur trois axes : touristique, agricole, et aéroportuaire.

Carte touristique de Cap Diego
Carte touristique de la presqu'île de Cap Diego  

Tourisme
Si cet endroit est depuis longtemps une destination d’excursions pour les touristes visitant la région, on ne peut parler de véritable mise en valeur touristique. Et pourtant la zone possède des atouts non négligeables. La flore y est exceptionnelle avec notamment de très importantes concentrations de baobabs, principalement le long des rivages, offrant des paysages saisissants rapidement accessibles depuis la ville. La partie nord, aux alentours du «Petit Pain de Sucre» offre des fonds marins très riches qui autorisent la pratique de la plongée en apnée, et un peu plus au nord, un tombant réputé auprès des plongeurs bouteille.
Les restes des installations militaires présentent également un intéret certain avec plusieurs forts caractéristiques de l’architecture militaire dite « Séré de Rivière », le village de la Légion avec sa fameuse salle de réception dans une grotte sous le rocher de Cap Diego.
L’absence de gestion concertée et de statut clairement défini de la zone entraîne cependant des débordements des populations qui profitent de la situation pour faire payer aux visiteurs des « taxes » sans contrepartie évidente qui nuisent à la réputation de l’endroit.

Agriculture
La société Indienne VGA Project, en partenariat avec le bureau d’études malgache Sodhai, a commencé en 2009 une exploitation expérimentale du plateau. Sur 1800 Ha exploitables, seuls 40 ont été mis en culture récemment pour la production de maïs et d’arachide en culture pluviale (c’est à dire seulement pendant la saison des pluies) afin d’étudier les rendements possibles. Les premiers résultats se sont avérés décevant en raison principalement des conditions climatiques très dures pour ces cultures nécessitant beaucoup d’eau. Si des forages ont permis de trouver de l’eau à faible profondeur (30 m), son exhaure s’avère encore trop onéreuse pour envisager l’irrigation des cultures. Des expérimentations seront poursuivies cette année avec d’autres types de cultures plus adaptées comme des légumineuses.

La piste d’aviation
Avec ses 44m de large et ses 2600m de long, la piste d’Andrakaka se place au niveau de celles des plus grands aéroports internationaux. Mis à part les problèmes de l’accès qui necessiterait la construction d’une route et la mise en place d’un bac, la transformation de cette ancienne piste en aéroport international avec son pôle de maintenance aéronautique pourrait être faite à (relativement) peu de frais. Et la position de Diego Suarez dans l’Océan Indien présente plusieurs avantages qui justifient la construction d’un tel aéroport :
- Intérêt en terme de coût puisque il permet une économie de carburant avec les pays d’Europe et certaines Îles de l’Océan Indien pour lesquelles les distances sont raccourcies (-2h de vol avec Paris par ex) ainsi que les altitudes de vols.
- La position centrale de Diego pour la zone Océan Indien permettrait de créer une zone de maintenance à l’image de la SECREN, où les avions pourraient être entretenus et ravitaillés en bénéficiant des coûts de main d’oeuvre très concurrentiels de Madagascar.

Ce projet, présenté par l’ancien ministre des Transports, est actuellement en attente de la reprise du dossier par son successeur.